L’épidémie de gastro-entérite s’étend, aucune région épargnée
Écrit par Jonathan PIRIOU sur janvier 9, 2020
La semaine dernière, les consultations de médecins généralistes pour les symptômes de gastro-entérite ont encore progressé. Nouvelle-Aquitaine, Grand Est et Pays de la Loire sont les régions les plus touchées.
Pas de trêve avec le Nouvel an, bien au contraire. Entre le 30 décembre 2019 et le 5 janvier, les gastro-entérites ont mobilisé encore plus les cabinets de médecins généralistes.
Les diarrhées aigües, définies comme au moins trois selles liquides par jour dans les deux semaines précédant la consultation, ont été estimées à 326 cas pour 100.000 habitants, contre 289 cas pour la dernière semaine de 2019, et 177 cas sept jours plus tôt.
“Nous sommes globalement dans les tendances observées ces dix dernières années, avec un nombre de cas un peu supérieur à celui enregistré les deux années précédentes”, nous explique Charly Kenjne, épidémiologiste du réseau Sentinelles.
Au total, rien que la semaine dernière, près de 215.000 Français ont été touchés par cette maladie très contagieuse, qui n’a entraîné une hospitalisation que dans 0,3% des cas. Les patients recensés sont âgés de 2 mois à 100 ans, avec un âge médian de 36 ans.
Aucune région épargnée
Géographiquement, Nouvelle-Aquitaine (462 cas pour 100.000 habitants), Grand Est (426) et Pays de la Loire (415) sont les régions les plus touchées. Globalement, sur toute la métropole, aucune n’est épargnée.
C’est la troisième semaine que l’épidémie de gastro-entérite est qualifiée de “forte” par le réseau Sentinelles, chargé de surveiller cette pathologie, comme la grippe et la varicelle.
Selon le modèle de prévision des épidémiologistes, le niveau d’activité de la gastro-entérite “pourrait rester stable cette semaine ou augmenter plus modérément”.