Le réalisateur Cédric Klapisch présente “Dix pour cent” sa première série TV à Angoulême
Écrit par Jonathan PIRIOU sur août 29, 2015
Le réalisateur Cédric Klapisch tourne tous azimuts: il présente "Dix pour cent", sa première série TV à Angoulême, alors qu'il vient juste d'entamer le tournage d'un nouveau long métrage, sans oublier un documentaire sur l'athlète Renaud Lavillenie.
Le réalisateur de "L'Auberge espagnole" et du "Péril jeune" a réservé la primeur des deux premiers épisodes qu'il a réalisés pour la série "Dix pour cent" (6 x 52 mn) au Festival du film francophone qui s'est ouvert mardi soir.
France 2 la diffusera à l'automne. Créée sur une idée de l'ex-agent de stars et fondateur du festival d'Angoulême, Dominique Besnehard, cette comédie a pour cadre une agence d'imprésarios fantasques. Ces personnages – un cynique, une battante, une "has been", un "loser" – composent une famille dont les rapports oscillent entre l'amour et la haine.
"Dix pour cent" fait référence à la part que les agents touchent sur les cachets des comédiens, qui jouent leur propre rôle dans la série.
Cécile de France, dans le premier épisode, Françoise Fabian, Line Renaud dans le deuxième, Audrey Fleurot, Julie Gayet, François Berléand, JoeyStarr, Nathalie Baye et Laura Smet dans les suivants.
"Mais on ne leur demande pas d'apparaître tels qu'ils sont dans leur vie", explique Cédric Klapisch à l'AFP. Pour Nathalie Baye et Laura Smet, il souhaitait quand même que le "lien naturel entre la mère et la fille soit bien senti mais sans exhiber leur intimité réelle".
"J'ai trouvé originale l'idée d'aborder le métier d'acteur à travers leurs relations avec les agents" joués par Camille Cottin, Thibault de Montalembert, Grégory Montel et Liliane Rovère, ajoute-t-il.
"La série permet de travailler sur les personnages qui évoluent et s'étoffent davantage en six heures au lieu de deux au cinéma". "Ce rapport au temps très différent" et "le feuilleton dans la narration" l'ont également séduit.
"Après avoir réalisé onze films, j'ai un rapport très fort avec les acteurs. J'ai trouvé très juste le ton et le regard" du scénario écrit par une équipe de dix auteurs.
"Plutôt solitaire dans ses choix" au cinéma, Cédric Klapisch a adhéré à ce "projet collectif" qui réunit, outre les scénaristes, deux autres réalisateurs, son épouse Lola Doillon, et l'un de ses anciens assistants Antoine Garceau. "Nous confrontons nos points de vue sur à peu près tout", note-t-il.
Il est déjà question d'une deuxième saison mais avec de nouveaux réalisateurs.
"Mon agenda ne me permettra pas de poursuivre cette aventure".
Klapisch a débuté mardi le tournage d'un long métrage, "Le Vin et le vent".
"Ce sera mon premier film réalisé à la campagne dans les vignes de la région de Meursault en Bourgogne. J'avais envie de faire un film sur ce que fait l'homme de la nature".
Le tournage durera toute une année afin de suivre les quatre saisons de jeunes vignerons, incarnés par les comédiens Pio Marmaï, Ana Girardot et François Civil.
Klapisch travaille en même temps pour France 3 sur un documentaire consacré à Renaud Lavillenie, le champion français de saut à la perche, centré sur sa préparation pour les Jeux Olympiques de Rio de 2016.
Le réalisateur, qui a lui-même pratiqué le saut à la perche entre 12 et 18 ans, avait déjà suivi le sportif à Donetsk (Ukraine) debut 2014 et filmé son record du monde dans "Elévation", un 26 mn pour Canal+.
Cette semaine, il a envoyé un caméraman à Pékin où l'athlète a remporté une médaille de bronze.
Le cinéaste avait déjà réalisé pour France 3 "L'Espace d'un instant", portrait de la danseuse étoile Aurélie Dupont, récompensé en 2010 par un Fipa d'Or, au Festival international de Biarritz.