Le PSG a écrasé Malmö, mais c’est à Madrid qu’il devait gagner

LIGUE DES CHAMPIONS – Brillant vainqueur à Malmö (0-5), le PSG devra cependant se contenter de la deuxième place du groupe A après la victoire du Real Madrid face au Shakhtar (3-4). Ce qui risque, comme l’an passé, de compliquer la route des Parisiens dans cette Ligue des champions. Notre antisèche.

Le jeu : Quand Paris accélère…

Malgré le score, le PSG n'a pas vraiment forcé. Mais quasiment chacune de ses accélérations a été fatale à Malmö. Notamment dans le premier quart d'heure, où les Parisiens ont marqué deux fois sur leurs deux premiers tirs. Cette entame parfaite a largement facilité leur tâche. Derrière, l'équipe de Laurent Blanc a joué avec sécurité avec un bloc plus bas qu'à l'accoutumée, tout en se projetant rapidement vers l'avant à la récupération du ballon. Une stratégie payante, tant Malmö a été dépassé par la vitesse des Parisiens. Mais le PSG a aussi, surtout, eu cette efficacité qui lui avait tant fait défaut à Madrid. Et qui explique en grande partie l'ampleur du score au tableau d'affichage.

Les joueurs : Ibra n'a pas manqué son rendez-vous

Zlatan Ibrahimovic était attendu dans sa ville natale, et il n'a pas déçu. Impliqué sur les deux premiers buts, le Suédois a inscrit la troisième et réalisé une très bonne performance d'ensemble. Adrien Rabiot et Angel Di Maria ont brillé en marquant, Blaise Matuidi, avec ses deux passes décisives, et Lucas, avec son coup franc, aussi. Il n'y a pas grand-chose à jeter du côté du PSG, même si Edinson Cavani, maladroit, a été un cran en-dessous de ses coéquipiers. Du côté de Malmö, Jo Inge Berget et Markus Rosenberg, malgré un penalty manqué, ont été les hommes les plus dangereux, et Enoch Kofi Adu a fait de bonnes choses au milieu. Le gardien Johan Wiland a en revanche dégagé beaucoup de fébrilité, surtout en seconde période.

Ce qui aurait pu tout changer

Rien. A l'extrême limite, on peut rappeler que Malmö a eu un corner dans les 30 premières secondes, et que Kevin Trapp a sorti une parade importante à 2-0 pour empêcher les Suédois de revenir dans le match. Mais l'écart entre les deux équipes était beaucoup trop important pour que cela ne se matérialise pas au tableau d'affichage.

La stat : 4

Le PSG a fait parler la poudre à Malmö, mais il a aussi préservé sa cage inviolée pour la quatrième fois en cinq matches dans cette phase de poules. Jusqu'ici, l'équipe de Laurent Blanc n'a concédé qu'un seul but dans cette édition de la Ligue des champions, ce qui en fait la meilleure défense de la compétition. Mais ce but, celui de Nacho lors de la défaite à Madrid face au Real (1-0), suffit pour condamner Paris à la deuxième place de son groupe.

La question : Pourquoi faut-il surtout retenir la deuxième place du PSG, plutôt que cette démonstration face à Malmö ?

Paris a validé sa qualification pour les huitièmes à Malmö, mais son destin en Ligue des champions s'est peut-être joué à Lviv, où le Real l'a condamné à finir à la deuxième place du groupe A en s'imposant face au Shakhtar Donetsk (3-4). Cette issue était devenue probable depuis la défaite des Parisiens à Santiago-Bernabeu il y a trois semaines (1-0). Elle est désormais réalité. L'équipe de Laurent Blanc jouera un premier de groupe en huitième de finale, avec un match retour à jouer à l'extérieur. C'est ce qu'elle voulait éviter, et, comme l’an passé, elle n'y échappera pas.Il faudra attendre la dernière journée pour avoir une idée plus précise des adversaires potentiels du club de la capitale. On en connaît déjà trois : le Zénit Saint-Pétersbourg, d'ores et déjà l'un des adversaires sur lesquels le PSG souhaitera tomber, le Bayern et le Barça. Qui, à l'inverse de la formation russe, sont les deux équipes que tous les autres clubs voudront impérativement éviter. Pour ne pas avoir été aussi réaliste à Madrid qu'à Malmö, Paris sera exposé à un duel face à l'une des deux équipes considérées comme les plus fortes en Europe à l'heure actuelle lors du tirage au sort. Et c'est bien plus important pour la suite de sa saison que sa démonstration à Malmö.