Le parquet de Grasse enquête sur une possible escroquerie de vaste ampleur dans l’immobilier aux États-Unis qui aurait grugé des dizaines de Français
Écrit par Jonathan PIRIOU sur mai 23, 2020
Dans cette affaire, révélée par le site Mediapart, les clients ont investi ces dernières années des sommes pouvant tourner autour de 50.000 à 70.000 dollars l’unité dans ce qu’ils pensaient être des biens immobiliers mis en location à Detroit (Michigan). Les investissements leur étaient proposés par une société de Sophia Antipolis (Alpes-Maritimes), qui les “mettait en relation avec un tiers”, a précisé la procureure. Les clients se voyaient promettre des biens “pas très chers, rentables, avec une solution de financement très avantageuse et très peu se déplaçaient pour voir” sur place les immeubles. D
es difficultés financières seraient toutefois apparues début janvier, faisant douter certains clients de la réalité de leur investissement. “Certains ont tenté d’obtenir des explications”, et ont fini, au printemps, par déposer plainte.
L’enquête qui recouvre des faits commis en partie à l’étranger, devra déterminer le caractère organisé ou non d’une éventuelle escroquerie et “l’existence ou non de plaintes antérieures”, a précisé la procureure.
Parmi les hypothèses que devront examiner les enquêteurs, celles d’une pyramide de Ponzi, l’une des escroqueries d’ampleur les plus classiques : une victime achète un bien et reçoit des loyers qui sont en fait financés par le recrutement d’une deuxième victime, la fraude pouvant prospérer ainsi jusqu’à prendre des proportions considérables.