Le duel Ibra-Moukandjo, Lucas, Reims, Boufal : les tops et les flops de samedi en Ligue 1
Écrit par Jonathan PIRIOU sur novembre 8, 2015
LIGUE 1 – Moukandjo brille autant qu'Ibrahimovic, Vercoutre a sauvé Caen, Reims s'enlise et Boufal disjoncte : voici les tops et les flops de ce samedi.
Les tops
Moukandjo, joue-là comme Ibra
Benjamin Moukandjo a peut-être vu PSG-Toulouse (5-0) avant le match de Lorient face à Troyes. Notamment la prestation de Zlatan Ibrahimovic. L'attaquant lorientais a sorti un copié-collé de la performance du Suédois en signant deux buts et une passe décisive face à Troyes (4-1). Demain, il pourra encadrer un classement des buteurs dont il est le co-leader avec la star du PSG. Déjà auteur de neuf buts en Ligue 1 cette saison, Moukandjo s'affirme de plus en plus comme l'homme que l'on n'attendait pas dans la course au titre de meilleur buteur.
Lucas est sorti de son banc pour danser la samba
L'heure de jeu à peine dépassée au Parc, Lucas est sorti du banc parisien pour remplacer un Edinson Cavani frustré. Le Brésilien a dégagé une toute autre image. Virevoltant, insaisissable, l'ailier parisien a réalisé des raids dont il a le secret, martyrisant une défense toulousaine déjà aux abois. Auteur d'un but quelques minutes après son entrée en jeu, directement impliqué sur le quatrième but du PSG, Lucas revient en forme après avoir déjà offert une passe décisive àAngel Di Maria lors de la victoire à Rennes (0-1). Le meilleur moyen de remettre en cause son statut de remplaçant.
Féret et Delort ont brillé, mais ils le doivent aussi à Vercoutre
Il ne faudra pas retenir que les deux buts caennais face à Guingamp (2-1). Même s'ils sont magnifiques. Julien Féret, excellent par ailleurs, et Andy Delort ont signé chacun un superbe exploit individuel – dans une défense bretonne incroyablement passive – pour offrir ce succès au SMC. Mais il a aussi été inspiré par Rémy Vercoutre. Le portier normand a sauvé son équipe du naufrage en début de match avec deux grosses parades devant Marcus Coco (8e) et Moustapha Diallo (12e) puis sur un duel remporté devant Yannis Salibur (62e), une minute avant l'ouverture du score de Caen. Vercoutre n'aura peut-être pas les honneurs de Féret et Delort, mais il a été décisif tout comme eux.
Le Gaz ne fait plus rire !
Au soir de la 10e journée, le Gazélec Ajaccio n'avait pas gagné un match de Ligue 1 et pointait à la dernière place du classement, à cinq points du premier non relégable. Il y avait du monde pour rire de ses malheurs. Plus maintenant. La formation corse vient d'enchaîner un troisième succès consécutif, et son premier à l'extérieur, en s'imposant à Reims (1-2). Il est toujours dans la zone rouge, mais seulement à la différence de buts, et peut croire en l'impossible : le maintien. Prochaine étape dans cette mission, le déplacement à Bastia. Qui n'a pas intérêt à mépriser son voisin.
Flops
Toulouse, défense d'en rire
Ce n'est déjà pas facile de résister au PSG. Donc il faut au moins essayer de ne pas tendre le bâton pour se faire battre. De ce point de vue, Toulouse a eu tout faux au Parc. Ali Ahamada et Marcel Tisserand ont commis deux grosses erreurs individuelles qui ont permis à Paris de prendre un break d'avance en moins de vingt minutes. Ça n'a pas été plus brillant en seconde période, à l'image d'une faute d'inattention collective sur le dernier but parisien. Le TFC est 19e au classement avec la plus mauvaise défense de Ligue 1 (26 buts encaissés). Sur ce qu'il a montré à Paris, ça n'a rien d'étonnant.
Boufal finit mal
Sofiane Boufal est un joueur magnifique. Même dans ce match face à Bastia (1-1), où son équipe a pourtant encore affiché ses lacunes offensives, le milieu offensif lillois a été l'un des rares à se signaler, à tenter des choses pour faire la différence et relancer enfin l'équipe d'Hervé Renard. Sans réussite. Il y avait probablement de cette frustration sur la semelle impardonnable qu'il a adressée à Mathieu Peybernes, et qui lui a coûté une expulsion directe (82e). L'infériorité numérique n'a pas empêché Djibril Sidibé d'égaliser pour les Dogues en fin de match. Mais Lille sera forcément pénalisé par la suspension de son joueur le plus talentueux. Pour un geste qui ne s'imposait pas.
- Reims, novembre noir après octobre rouge ?
Le tube de l'été a vécu. Reims a épuisé le crédit acquis à la faveur de son début de saison réussi en concédant cinq défaites en cinq matches en octobre, toutes compétions confondues. Le mois de novembre ne commence pas mieux avec un revers à domicile face à un rival dans la course au maintien, le Gazélec Ajaccio. La 13e place des Rémois au classement ne doit pas masquer les apparences. Avec 15 points, les Champenois n'ont plus que trois longueurs d'avance sur le premier non-relégable, le GFC Ajaccio. Compte tenu de la spirale négative dans laquelle il est empêtré, Reims a tout à craindre de la suite du mois de novembre.
- Troyes, c'est vraiment trop léger
L'apprentissage de la Ligue 1 est décidément très compliqué pour l'ESTAC. Il ne méritait pas forcément la correction qu'il a reçue à Lorient, mais l'équipe de Jean-Marc Furlan a mis tous les ingrédients pour s'y exposer. Un manque de réalisme offensif criant illustré par la maladresse de Brayan Perea et une inefficacité défensive sanctionnée par une attaque lorientaise en réussite. Comme son voisin rémois, Troyes en est à six défaites consécutives depuis le mois d'octobre. Et il n'a toujours pas gagné le moindre match cette saison. C'est trop léger pour durer dans l'élite.