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Laurent Marcangeli, maire d’Ajaccio : « Il en fallait très peu pour déclencher ces événements

Écrit par sur décembre 26, 2015

Le gouvernement a dénoncé à la fois l’agression de pompiers et de policiers à Ajaccio et les dégradations visant un lieu de culte musulman de la ville. Vendredi, une manifestation a dégénéré à Ajaccioquand plusieurs individus qui participaient à une manifestation de soutien à des pompiers agressés s’en sont pris à une salle de prière musulmane.

Le premier ministre, Manuel Valls, a dénoncé « l’agression intolérable de pompiers » et une « profanation inacceptable d’un lieu de prière musulman ». Bernard Cazeneuve, le ministre de l’intérieur, a condamné l’agression des pompiers et du policier « avec la plus grande fermeté » et a qualifié les attaques contre la salle de prière d’« exactions intolérables aux relents de racisme et de xénophobie ».

Le préfet de Corse Christophe Mirmand a assuré que « tous les moyens » étaient mis en oeuvre pour retrouver les auteurs des violences contre les pompiers ajoutant que les « menaces n’étaient pas acceptables ». Des cars de CRS ont été déployés dans le quartier des Jardins de l’Empereur. Ailleurs sur l’île, une surveillance accrue des lieux de culte musulman a été décidée.

Interrogé samedi matin par France Info, le maire d’Ajaccio, Laurent Marcangeli, a confirmé que « le calme [était] visiblement revenu » dans le quartier des Jardins de l’Empereur. « Malheureusement, je ne suis pas surpris par ce qui s’est passé », a-t-il ajouté.

« Depuis plusieurs mois, je sentais la tension monter. Il en fallait très peu pour déclencher ces événements. »

Sur RTL, il a accusé des « voyous » et des « individus isolés » :

« Il s’agit certainement d’individus isolés qui considèrent qu’il existe un lien entre l’incident de la nuit de Noël et la religion musulmane, alors qu’il n’en est rien. Les voyous qui ont saccagé le camion de pompiers n’avaient pas des revendications de type religieux.

Il y a eu une réaction de personnes déterminées à se faire justice elles-mêmes. Ça veut dire qu’on est dans un système anarchique, qu’en tant qu’élu républicain je ne peux pas tolérer ».

Le tout récent président du conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni – les nationalistes viennent de remporter le 13 décembre les élections territoriales sur l’île –, a, lui aussi, condamné sur BFM TV « des actes racistes complètement contraires à la Corse que nous voulons », après avoir affiché sur Twitter son soutien aux pompiers blessés.