L’année 2022 a été la plus chaude jamais mesurée en France, annonce Météo-France
Écrit par Jonathan PIRIOU sur novembre 30, 2022
L’année 2022 est d’ores et déjà la plus chaude jamais mesurée en France depuis le début des relevés, en 1900, a annoncé, mercredi 30 novembre, Météo France, qui estime qu’elle est le « symptôme du changement climatique en France ».
Quelles que soient les températures enregistrées en décembre, sur l’ensemble de l’année, le thermomètre atteindra au moins 14,2 °C en moyenne, à la suite de plusieurs vagues de chaleur extrêmes, dont trois durant l’été. Loin devant le précédent record de 2020, avec 14,07 °C. Selon Météo-France, ces épisodes estivaux auraient été « hautement improbables et nettement moins intenses sans l’effet du changement climatique ».
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L’année a été marquée par plusieurs épisodes de chaleur : trois vagues au cours de l’été (15 au 19 juin, 12 au 25 juillet et 31 juillet au 13 août), soit un record de trente-trois jours, et deux hors saison (en mai et à la fin d’octobre). « Tous les mois de l’année ont été plus chauds que la normale, à l’exception des mois de janvier et d’avril », souligne Météo-France dans une note.
« Sécheresse historique »
Ces chaleurs hors normes ont été accompagnées de nombreux évènements extrêmes, comme une « sécheresse historique », des feux de forêt, notamment en Gironde et dans des régions habituellement peu ou pas sujettes à ce type de phénomènes – comme la Bretagne –, des canicules océaniques en Méditerranée et des orages violents, comme celui qui a touché la Corse le 18 août, lequel avait causé la mort de cinq personnes.
La pluviométrie annuelle devrait présenter en moyenne un déficit de 15 % à 25 % par rapport à la normale, avec deux mois sans précédent en mai (déficit de 60 %) et juillet (− 85 %), qui sont les plus secs depuis le début des mesures, en 1959. L’année la plus sèche en France reste 1989, avec un déficit de 25 %.
Selon Météo-France, les fortes chaleurs sont devenues plus fréquentes depuis ces dernières années : huit des dix années les plus chaudes depuis le début du XXe siècle sont postérieures à 2010.
Ce réchauffement est favorisé par le changement climatique d’origine humaine. Ainsi, les vagues de chaleur estivale de 2022 auraient été « hautement improbables et nettement moins intenses sans l’effet du changement climatique », précise l’organisme public.Les études estiment que cette période « aurait été quasiment impossible dans un climat non réchauffé par l’homme » : ces épisodes de chaleur ont été rendus « environ 500 fois plus probables avec le changement climatique d’origine anthropique » – c’est-à-dire causé par l’homme – et « de 1,5 à 1,9 °C plus chauds ».