L’aide à l’Ukraine pourrait aider Kiev à ralentir l’avancée de la Russie

Le président Volodymyr Zelensky a exprimé sa gratitude à la Chambre des représentants américaine pour avoir approuvé un nouveau programme d’assistance militaire de 61 milliards de dollars (49 milliards de livres sterling) à l’Ukraine après des mois de retards. Il a déclaré que cette aide pourrait sauver des milliers de vies.

S’il n’est pas rare que l’avenir d’un pays soit décidé par des politiciens, l’existence même d’une nation qui dépend d’un vote à 8 000 kilomètres de là est aussi extraordinaire que cela puisse paraître.

Pour l’Ukraine, l’attente de six mois pour ce paquet militaire a été aussi coûteuse que frustrante.

La diminution des munitions lui a coûté des vies et des territoires .

En cette période de rare essor pour Kiev, c’était un problème majeur : l’arrivée des armes américaines permettra à ses troupes assiégées de faire plus que de s’accrocher. Mais ce n’est pas une solution miracle.

Alors, que va faire le paquet ?

Il s’agira probablement de systèmes de défense aérienne, de missiles à moyenne et longue portée et d’obus d’artillerie.

L’absence récente de ces armes en Ukraine a conduit les forces russes à s’emparer de centaines de kilomètres carrés supplémentaires de territoire.

Lorsque l’aide arrivera, l’Ukraine pourrait potentiellement remettre en cause la supériorité aérienne de la Russie, frustrer ses lignes d’approvisionnement et ralentir l’avancée des troupes.

Lorsque j’étais dans la région de Donetsk le mois dernier , les soldats ont déclaré que la plupart des grondements d’artillerie provenaient du côté russe. Des villes comme Kostyantynivka et Kramatorsk se préparaient à ce qui pourrait arriver. Cette aide pourrait sauver ces villes.

Cela ne donnera pas à l’Ukraine les moyens immédiats de commencer à libérer un territoire et de forcer la Russie à reculer – mais cela donne une fenêtre pour que cela se produise à l’avenir.

Le consensus à Kiev et à Washington est que sans cette aide américaine, l’Ukraine perdrait.

‘Mieux vaut tard que jamais’

Par un dimanche matin misérable, la chaleur du métro de Kiev battra toujours les rues mouillées au-dessus. C’est là que nous rencontrons Maxym, qui se réjouit que l’aide américaine soit enfin approuvée.

“J’en suis vraiment content”, dit-il. “Je suis juste un peu déçu que cela ait pris autant de temps. De toute façon, mieux vaut tard que jamais.”

Maxym est frustré par le débat croissant sur la question de savoir si l’Ukraine doit négocier la paix avec la Russie au détriment du territoire.