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La plateforme TikTok supprime cet après-midi le hashtag #Anti2010 utilisé à des fins de harcèlement envers les personnes nées en 2010

Écrit par sur septembre 17, 2021

Depuis plusieurs jours, un mouvement #Anti2010, qui tourne au harcèlement de collégiens nés en 2010, sévit sur les réseaux sociaux, et notamment sur TikTok. Selon BFMTV, la plateforme vient de supprimer les résultats liés au hashtag en question.

Le mot-clef n’est désormais plus visible sur le réseau social. « TikTok a affirmé rester à l’affût afin d’appliquer une politique de modération stricte envers ce type de pratique, qui relèvent du harcèlement scolaire, et surveiller tous les contenus qui pourraient y être liés », expliquent nos confrères.
Les élèves nés en 2010 et qui entrent en 6e cette année, sont en effet devenus la cible d’autres jeunes plus âgés. Insultes, dénigrements sur les réseaux sociaux, en particulier sur TikTok, plusieurs adolescents sont victimes de ce mouvement. A tel point que certains ont peur d’aller au collège. Le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a demandé aux chefs d’établissement de collèges de « renforcer la vigilance » contre le harcèlement, après des menaces et insultes proférées ces derniers jours sur les réseaux sociaux envers des élèves de sixième nés en 2010.
« Le bon accueil des élèves de 6e et leur intégration réussie grâce à la bienveillance de leurs camarades et des adultes sont un enjeu essentiel de la vie scolaire au collège », rappelle en préambule Jean-Michel Blanquer, dans un courrier envoyé aux chefs d’établissement jeudi soir. Le ministre a également posté une vidéo sur les réseaux sociaux.
En cette rentrée, « ce thème prend une acuité particulière en raison d’un mouvement inquiétant signalé dans certains établissements. Un nouveau phénomène apparu récemment sur les réseaux sociaux TikTok et Twitter encourage les insultes et les menaces, par des camarades plus âgés, envers les enfants nés en 2010 », poursuit Jean-Michel Blanquer dans son courrier.
Le ministre de l’Education nationale demande ainsi aux proviseurs « d’être très attentifs et de mettre en place les procédures de signalements et de prise en charge adéquates, comme encourager les familles à contacter le 3018 pour demander le retrait de la vidéo en ligne et des commentaires et atténuer ainsi la viralité; rédiger un  »fait établissement«  de niveau 2 ou 3; contacter si besoin l’équipe mobile de sécurité afin de ne pas laisser un traumatisme s’installer ou encore rappeler que si un élève de la classe ou de l’établissement est identifié comme harceleur, il est passible de sanction disciplinaire ».
Cette consigne fait notamment suite à un communiqué de la principale fédération de parents d’élèves FCPE, qui a demandé mercredi au gouvernement d’« agir en urgence » car « les enfants de 2010 sont devenus la cible de campagnes d’insultes, de harcèlement et de cyberharcèlement ». « Si un grand nombre d’enfants ne fréquentent pas les plateformes, pour celles et ceux qui y passent du temps, il est évident que leur santé mentale et psychologique est en réel danger », affirme la fédération.
Un phénomène toutefois minimisé par le principal syndicat des chefs d’établissement (SNPDEN). « Nous n’avons pas du tout constaté d’incidents de ce type dans les établissements, et aucun des 70 chefs d’établissement réunis en conférence nationale cette semaine n’avaient entendu parler de ce mouvement sur les réseaux sociaux », a affirmé à l’AFP Bruno Bobkiewicz, son secrétaire général.
Contactés par l’AFP, plusieurs pères et mères de famille d’élèves en classe de 6e nés en 2010 ont affirmé que leurs enfants « n’étaient pas du tout concernés par cette campagne harcèlement ».

Un phénomène inquiétant. Un mouvement #Anti2010, qui tourne au harcèlement de collégiens nés en 2010, sévit depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux. Les élèves nés en 2010 et qui entrent en 6e cette année, sont en effet devenus la cible d’autres jeunes plus âgés. Insultes, dénigrements sur les réseaux sociaux, en particulier sur TikTok, plusieurs adolescents sont victimes de ce mouvement. A  tel point que certains ont peur d’aller au collège.

Face à l’ampleur du phénomène, la FCPE a alerté le gouvernement. «Ce sont des messages assez violents et des images assez violentes. Ca va jusqu’à un appel à la mort, un appel à la haine. Ces enfants sont devenus des cibles», dénonce Carla Dugault, co-présidente de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE). 

A l’origine de cette vague de harcèlement : plusieurs jeunes utilisateurs du jeu vidéo Fornite n’auraient pas respecté les codes, provoquant les foudres des autres joueurs. Puis la jeune Youtubeuse Pink Lily vantant dans une chanson sa génération 2010 aurait accéléré ce déferlement de haine.  Un message d’alerte a été émis par le ministère de l’Education nationale à tous les principaux de collège. 

Jean-Michel Blanquer lui-même est monté au créneau dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, jeudi soir : «Je vois qu’il y a un mouvement qui monte qui consiste à mal accueillir les élèves de 6e et à embêter les élèves nés en 2010, c’est évidemment complètement stupide, alors nous lançons le mouvement #bienvenueaux2010».