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La France en bonne santé, malgré l’alcool et les antibiotiques

Écrit par sur novembre 7, 2019

La santé des Français est-elle toujours aussi bonne ? Plus largement, comment vont les habitants du monde ? Le panorama de la santé que publie ce jeudi l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique) dresse, à partir d’une vingtaine d’indicateurs, un véritable état des lieux de la santé dans cent pays, dont l’Europe, les Etats-Unis, la Chine, la Russie, l’Inde, le Brésil…

Moyens mobilisés, personnel, accès aux soins, qualité des prescriptions, ressenti des patients… Cette vaste étude ne désigne pas un pays modèle mais des pistes de progrès et place la France, parfois au-dessus de la moyenne, parfois en dessous, jamais au sommet. Avec des perspectives quelque peu inquiétantes. Détails.

En France, un des restes à charge les plus bas
Notre pays est un de ceux qui consacrent le plus de moyens à la santé : 11 % du produit intérieur brut, soit 4 965 $ (4 500 €) par habitant (3 994 $ [3 600 €] en moyenne dans l’OCDE). Mais très loin derrière les Etats-Unis : 10 586 $(9 500 €) !

La prise en charge des soins par l’assurance maladie et les complémentaires santé ne laisse à la charge du patient, selon le Panorama, que 2 % des frais engagés, avec sans doute d’importantes disparités. Pour autant, dans le détail, la France n’est plus le modèle envié d’hier. Selon l’OCDE, les assurances obligatoires (en France, l’assurance maladie) couvrent 77,1 % des dépenses, quand le Luxembourg, le Japon, la Suède, le Danemark et surtout la Norvège, dépassent les 83 % de couverture.

Un dispositif soignant toujours très efficace

La compétence de nos soignants et la – relative — facilité d’accès aux soins combinés à une hygiène de vie plutôt bonne font de la France un des pays où l’on est en meilleure santé, avec une espérance de vie de 82,4 ans. La prise en charge médicale y est considérée comme performante. À titre d’exemple, l’OCDE s’est penchée sur les accidents vasculaires cérébraux (AVC), et autres crises cardiaques qui nécessitent une rapidité et une efficacité extrêmes.

Selon ses conclusions, la France affiche un taux de mortalité dans les 30 jours suivant l’accident qui la place 6e meilleure élève. De même, et c’est une surprise, la France figure parmi les modèles en matière d’accès aux soins primaires, avec 89 % de la population qui a accès à un médecin en ville. Enfin, la détection du cancer du col de l’utérus chez la femme y est l’une des meilleures du monde (82 % de la population adulte dépistée). En revanche, un certain nombre de pathologies sont trop souvent traitées à l’hôpital alors qu’elles devraient l’être en ville. C’est le cas du diabète et des insuffisances cardiaques, estime l’OCDE.

Seule véritable ombre sur ce tableau des compétences : la prescription d’antibiotiques reste anormalement élevée : 23 doses quotidiennes pour 1 000 habitants, alors que la moyenne OCDE est à 18. Ce chiffre ne s’améliore pas, malgré les campagnes de l’assurance maladie.

Au final, notre système laisse néanmoins 8,3 % de la population en mauvaise santé, soit 8 Français sur 100, selon le panorama. On se consolera en comparant ce chiffre à la moyenne OCDE (8,5 %).

Les Français boivent en moyenne 11,7 litres d’alcool par an

Les chiffres commencent à traduire la réalité. S’agissant du nombre de médecins par habitant, la France se situe sous la moyenne de l’OCDE : 3,2 médecins pour 1 000 habitants, la moyenne se situant à 3,5. En revanche, nous disposons de beaucoup d’infirmières : 10,5 pour 1 000 habitants quand la moyenne est à 8,8. On comprend mieux alors que les pouvoirs publics en France favorisent la délégation de taches entre médecins et infirmières.