La France a brûlé 10,5% de gaz en moins depuis le 1er août, par rapport à la même période en 2018 et en prenant compte du climat plus doux en novembre, selon GRTgaz

La France a brûlé 10,5% de gaz en moins depuis le 1er août, par rapport à la même période en 2018 et en prenant compte du climat plus doux en novembre, selon le gestionnaire des gazoducs français GRTgaz. Ce chiffre, arrêté au 18 décembre, évalue la quantité de gaz qui aurait été consommée si les températures avaient été alignées avec les normales de saison, et permet de rendre compte des véritables changements de comportement des particuliers et des entreprises, appelés chaque jour à la sobriété énergétique cet hiver. En données brutes, la baisse est de 11%.

Le premier tableau de bord de l’hiver de GRTgaz, le 14 décembre, indiquait déjà un recul de 10,5%. Mais la sobriété est plus marquée, en réalité.

Les centrales électriques à gaz tournent en effet à plein régime, pour compenser les nombreux arrêts de réacteurs nucléaires, et elles ont consommé 42,6% de gaz en plus sur la période, rapporte GRTgaz.

Si l’on exclut la consommation de ces centrales, la baisse observée pour la France est de 16,9%.

“Cette baisse résulte d’une réduction significative des consommations des distributions publiques et des grands industriels”, indique une note de GRTgaz qui accompagne le tableau.

La consommation des clients raccordés aux réseaux de distribution a baissé de 14,1% et celle des grands industriels raccordés au réseau de transport a baissé de 21,7%.

GRTgaz publie chaque semaine un tableau de bord de la consommation de gaz pour l’hiver 2022-2023 afin d’apprécier la sobriété des consommateurs depuis la mise en place en octobre du plan de sobriété gouvernemental.

Au niveau européen, selon des données statistiques différentes, la baisse est évaluée à 20,1% sur août-novembre par rapport à la moyenne des cinq années précédentes pour ces quatre mois, a annoncé mardi l’office européen des statistiques Eurostat, qui estime que la France se situe dans cette moyenne.