En ce moment

Titre

Artiste


La croissance française atteint 7% en 2021, un résultat historique

Écrit par sur janvier 28, 2022

Ce chiffre jamais atteint depuis 52 ans place la France parmi les pays les plus dynamiques en Europe.Après avoir plongé de 8% en 2020, du jamais vu depuis la Seconde Guerre mondiale, la croissance française est repartie de façon tout aussi spectaculaire en 2021. Selon les premières estimations de l’Insee, publiée ce vendredi 28 janvier, le PIB hexagonal a augmenté de 7% au couse de l’année écoulée. Si ce chiffre se confirme, ce serait aussi la plus forte croissance annuelle enregistrée depuis 52 ans en France, et une des plus importantes d’Europe.Interrogé ce matin sur le plateau de France 2 le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a qualifié ce chiffre de «rebond spectaculaire» qui «efface la crise économique». Il en a profité pour mettre en avant l’action de la majorité pendant cette crise, responsable selon lui de ce redémarrage : «Ça prouve que la politique du gouvernement est efficace», a-t-il ainsi souligné.

Dans sa dernière prévision datant de mi-décembre, l’Institut national de la statistique anticipait une croissance de 6,7% en 2021, un chiffre similaire à la prévision de la Banque de France, et qui confirmait que l’économie française avait retrouvé fin 2021 son niveau d’activité d’avant l’épidémie.

De nombreux indicateurs sont en effet au vert, à commencer par ceux de l’emploi parus mercredi. Le nombre d’inscrits en catégorie A à Pôle emploi a reculé de près d’un demi-million en 2021. Jamais une ­baisse aussi importante sur une ­année du nombre de demandeurs d’emploi n’avait été enregistrée depuis que cette statistique des DEFM (demandeurs d’emploi en fin de mois) est diffusée. Soit ­depuis… 1996.

Des finances publiques dégradées

Si la France fait partie des pays les plus dynamiques, c’est tout le Vieux Continent qui profite d’un effet de rattrapage. «L’Europe s’en sort très bien», s’est réjoui le ministre de l”Économie. Une situation due à «la coordination» dont les 27 ont fait preuve, a-t-il ajouté, citant notamment l’émission de dette commune.

Autre source d’inquiétude : l’inflation. «Un risque» a concédé Bruno Le Maire, qui a comparé la situation actuelle au choc pétrolier de 1973. «Les prix du gaz ont été multipliés par quatre en un an», a-t-il souligné pour justifier son propos. Le ministre n’a cependant pas voulu tomber dans un discours alarmiste «nous n’aurons pas les mêmes conséquences». Il a ainsi rappelé l’action de l’État pour limiter ce phénomène particulièrement visible dans les coûts de l’électricité ou du carburant : «c’est le prix de l’énergie qui explique la moitié de l’inflation», a-t-il illustré.

Il a concédé que ces résultats rendaient «légitime» les demandes de hausses de salaires. Cependant «l’État a fait sa part du chemin», s’est-il défendu, «c’est au tour des entreprises» maintenant de redistribuer une partie des fruits de la croissance.