La cérémonie d’ouverture des JO de Paris sur la Seine, le 26 juillet, sera la plus grande couverture télévisée en direct “jamais réalisée” par la filiale audiovisuelle du Comité international olympique (CIO)
Écrit par Jonathan PIRIOU sur juillet 20, 2024
Inédite, complexe et ambitieuse, la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris sur la Seine, le 26 juillet, sera la plus grande couverture télévisée en direct “jamais réalisée” par la filiale audiovisuelle du Comité international olympique (CIO), chargée de la réalisation.
Ce show d’une durée de 3 heures 45, qui se tiendra pour la première fois hors d’un stade et fera défiler les délégations d’athlètes sur 6 km à bord de 85 bateaux, “sera la plus grande production que nous ayons jamais réalisée en termes d’équipements et de ressources de diffusion”, affirme à l’AFP Olympic Broadcasting Services (OBS, Services olympiques de diffusion).
Sur les berges et les ponts de la capitale française, quelque 3.000 danseurs et comédiens proposeront douze tableaux artistiques, qui célèbreront les athlètes, raconteront “une histoire de ce qu’est la France”, un pays de la “diversité”, et fêteront “le monde entier réuni”, selon le concepteur de la cérémonie, Thomas Jolly, que l’AFP a rencontré à plusieurs reprises ces dernières semaines.
Filiale du CIO créée en 2001, OBS est chargée de filmer les Jeux et de fournir les images aux chaînes de télévision du monde entier qui en ont acheté les droits de retransmission.
Au coeur de son immense dispositif sur la Seine (depuis le pont d’Austerlitz jusqu’au Trocadéro, où aura lieu le bouquet final) et les principaux monuments à proximité (Notre-Dame, Louvre, musée d’Orsay…), seront déployés plus de 100 systèmes de caméras, y compris robotisées, et des grues.
Plus de 200 smartphones seront également installés sur les bateaux pour offrir une perspective “unique” de la cérémonie au milliard de téléspectateurs qui devraient la regarder en direct à travers le point de vue des 6.000 à 7.000 athlètes qui participeront à la parade protocolaire.
“Pour vous donner une idée de l’ampleur du projet, cela représente trois fois le nombre de caméras utilisées lors de la cérémonie olympique des JO-2020 de Tokyo (en 2021, NDLR). En outre, nous aurons huit drones, trois hélicoptères et quatre bateaux stabilisés sur mesure, équipés de systèmes de caméras spécialement conçus”, détaille OBS.
Pour irriguer en images les télévisions du monde entier, la filiale du CIO a installé son quartier général l’International Broadcast Center, et ses régies géantes dans le vaste Parc des expositions du Bourget (Seine-Saint-Denis), au nord de Paris. Pour acheminer le signal de ses nombreuses caméras jusqu’au coeur de son réacteur, OBS va s’appuyer sur les réseaux télécoms de l’opérateur français historique Orange.
Pour les chaînes de télévision nationales, “pas possible” de mettre en place un dispositif de cette ampleur, “donc il n’y a pas de frustration chez nous”, assure à l’AFP Gilles Silard, directeur de la production des sports du groupe public France Télévisions, diffuseur officiel des Jeux et donc client d’OBS.
“On ne peut pas se substituer à la réalisation internationale parce que c’est elle qui sait exactement où il faut mettre ses caméras, tel plan à tel moment à tel endroit, parce qu’il se passe telle ou telle chose”, ajoute-t-il. Et “on n’a pas les moyens ni les ressources pour filmer tout ce qu’il y a à filmer. Un site (de compétition), c’est une journée de travail en entier, donc il faudrait multiplier par 20 ou par 30 nos équipes.”
“L’apport de France TV, c’est plus l’incarnation, c’est-à-dire que nous, sur chacun des sites, on va mettre des commentateurs et consultants qui vont décrypter, qui vont commenter ces images”, conclut Gilles Silard.