Jacques Rançon, le “tueur de la gare de Perpignan”, avoue l’assassinat d’Isabelle Mesnage près d’Amiens
Écrit par Jonathan PIRIOU sur juin 20, 2019
Jacques Rançon, le “tueur de la gare de Perpignan”, avoue jeudi 20 juin avoir tué Isabelle Mesnage près d’Amiens dans la Somme. Il était en garde à vue depuis mardi 18 juin dans le cadre d’une enquête pour cet homicide vieux de plus 30 ans.
Il s’agit de son premier meurtre selon lui
“Au cours de sa garde à vue, pour laquelle il ne souhaitait pas l’assistance d’un avocat, il réfutait initialement les faits avant de les reconnaître avec de nombreux détails”, indique le parquet. Il a expliqué avoir “enlevé Isabelle Mesnage le jour de sa disparition alors qu’elle faisait du stop. Il l’a frappée, violée avant de l’étrangler”, précise le parquet.
Selon Jacques Rançon, il s’agit “de son tout premier meurtre”. Le “tueur de la gare de Perpignan”, qui vivait dans la Somme à l’époque, “affirme qu’il n’existe pas d’autres victimes d’homicide que les trois victimes identifiées à ce jour”. Il a été mis en examen ce jeudi pour “assassinat et viol”.
Le corps de la victime, Isabelle Mesnage, avait été retrouvé le 4 juillet 1986 aux abords d’un chemin de randonnée à Villers-Bretonneux (Somme). La jeune femme de 20 ans était portée disparue depuis cinq jours, alors qu’elle était partie faire une randonnée. Le corps portait des traces de coups. L’enquête ouverte par les gendarmes avait exploré de nombreuses pistes pendant plusieurs années, sans résultat, selon France Bleu Picardie. Le dossier avait fait l’objet d’un non-lieu le 26 février 1992.
L’homme déjà condamné pour viol et meurtre
À la suite de l’intervention de la famille de la victime, une enquête a été diligentée par le parquet d’Amiens le 21 avril 2018. Cette enquête a abouti à une réouverture d’information judiciaire pour charges nouvelles le 1er octobre 2018 et à la saisine de deux magistrats instructeurs.
Le “tueur de la gare de Perpignan” avait été extrait de sa cellule de la prison de Béziers dans l’Hérault où il purge une peine. Jacques Rançon a déjà été condamné en 2018 à la réclusion criminelle à perpétuité pour le viol et le meurtre de deux femmes à Perpignan à la fin des années 1990.