Jacques Calvet, ancien président du groupe automobile PSA de 1983 à 1997, est décédé à l’âge de 88 ans
Écrit par Jonathan PIRIOU sur avril 10, 2020
Jacques Calvet, ancien président du groupe automobile PSA de 1983 à 1997, est décédé hier à l’âge de 88 ans, a annoncé son fils à l’AFP. Les obsèques de l’ancien dirigeant, qui était âgé de 88 ans, “se dérouleront dans la plus stricte intimité familiale”, ont indiqué ses proches dans un communiqué. « Mon père est décédé hier », a déclaré son fils Jérôme Calvet, qui dirige la filiale française de la holding financière japonaise Nomura. Il n’a pas précisé les causes ni les circonstances du décès.
Diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris et de l’Ecole nationale d’administration, M. Calvet avait dirigé le groupe PSA de 1984 à 1997. Arrivant dans une entreprise au bord de la faillite, il avait opéré un redressement spectaculaire. « C’est avec une grande tristesse que j’apprends le décès de Jacques Calvet et je tiens à exprimer au nom de tous les salariés du Groupe PSA nos sincères condoléances à son épouse et à sa famille », a réagi l’actuel patron de PSA, Carlos Tavares, dans une déclaration transmise à l’AFP.
« Jacques Calvet, grand visionnaire, a dirigé l’entreprise de 1984 à 1997, pour en faire un constructeur automobile de premier plan. Je tiens à saluer la mémoire de ce grand capitaine d’industrie qui nous quitte, doté d’un rare courage et d’une détermination sans faille qui doit nous inspirer », a ajouté M. Tavares. « Au regard de la crise que nous traversons, son exemple nous oblige et nous engage à protéger l’entreprise dans l’intérêt de ses salariés, comme il a toujours su le faire », a-t-il dit.
Jacques Calvet avait commencé sa carrière à la Cour des comptes en 1957. Il avait rejoint deux ans plus tard le cabinet de Valery Giscard d’Estaing, alors secrétaire d’Etat aux Finances, qu’il suit pour devenir directeur de cabinet lorsque ce dernier est nommé ministre de l’Economie et des Finances. Les deux hommes se séparent quand M. d’Estaing est élu président de la République en 1974 et que M. Calvet part à la BNP, une banque alors contrôlée par l’Etat. La famille Peugeot vient le chercher en 1982, quand le groupe issu du rachat de Citroën par Peugeot est au plus mal.