“Il ne doit pas y avoir d’expulsion” : une femme paraplégique, menacée de se retrouver à la rue, appelle à l’aide et au rassemblement
Écrit par Jonathan PIRIOU sur avril 1, 2025
Une jeune femme paraplégique, âgée de 29 ans, va être expulsée de son logement. Elle organise un rassemblement, ce mardi 1er avril à 8h, jour de la fin de la trêve hivernale, devant la sous-préfecture de Lodève dans l’Hérault.Loubna El Kaddouri, 29 ans, vit à Lodève avec ses parents et sa sœur jumelle. Atteinte de paraplégie statique depuis la naissance, elle cherche depuis trois ans un logement accessible. Mais alors que son expulsion est prévue pour ce mardi 1er avril, elle n’a toujours pas trouvé de solution.
Elle redoute de se retrouver à la rue.Des recherches sans succès
La jeune femme a d’abord cherché un logement dans le secteur privé, en vain. Son père, artisan maçon pendant 30 ans, travaillait encore à l’époque. Mais à sa retraite, ses revenus ayant baissé, les refus se sont multipliés. “Même en expliquant que nous étions plusieurs enfants et que nous avons toujours payé nos loyers, ils ne voulaient pas.”
Face à ces difficultés, Loubna s’est tournée vers le logement social en février 2023. Mais là encore, les refus se sont enchaînés. “On m’a d’abord demandé de mettre la demande au nom de mon père. Puis on m’a dit qu’il y avait trop de monde sur la demande, alors j’ai enlevé mes deux frères. Ensuite, on m’a expliqué qu’il fallait élargir la recherche à d’autres villes.”Un rassemblement pour éviter l’expulsionLoubna et sa famille ne savent pas où aller. Car elle ne peut pas vivre dans un logement non adapté à son handicap. “Je ne peux pas aller n’importe où. Mon kiné, mes soins médicaux, tout est à Lodève. Même pour la Sécurité sociale, c’est compliqué : trop loin, ils n’accordent pas de transport, trop proche, non plus.”.Elle dénonce aussi le silence des autorités. “J’ai tenté de contacter la sous-préfecture à plusieurs reprises, mais ils ont toujours une excuse pour ne pas me recevoir.”