Handball – Euro 2018 : les Bleus évitent le coup de froid !
Écrit par Jonathan PIRIOU sur janvier 13, 2018
LE CONTEXTE. Favoris, mais diminués
Un an après avoir remporté le championnat du monde en France, les Experts repartent à la conquête d'une nouvelle couronne. L'Euro, considéré par beaucoup comme la compétition la plus relevée, débute ce vendredi en Croatie(du 12 au 28 janvier), là même où la génération Dinart et consorts avait remporté un titre mondial fondateur en 2009. Désormais à la tête de l'équipe dans la peau de l'entraîneur, l'ancien défenseur a composé une liste des 18 sans les retraités (Omeyer, Narcisse) et privée de plusieurs cadres, blessés : William Accambray (tendon d'Achille), Olivier Nyokas (genou), Mathieu Grébille (épaule), Ludovic Fabregas (thrombose veineuse) et Xavier Barachet (poignet).
LE MATCH. La victoire, au bout du suspense
Face à la Norvège, dans un remake à la fois de la dernière finale des Mondiaux masculin mais également féminin, les Bleus étaient contraints à une entrée en matière périlleuse face à l'un des prétendants au titre. Le résultat pouvait conditionner la suite du tournoi, au niveau tant du tableau final que dans les têtes. Face à un adversaire qu'ils connaissent désormais par cœur, contre qui ils restaient sur quatre victoires lors des six dernières confrontations, Didier Dinart a choisi de s'appuyer sur les bases de ce qui a été mis en place la semaine dernière lors de la Golden League, perdue en finale contre le Danemark. À savoir un 7 de départ avec Gérard, Porte, Guigou, Sorhaindo, Mem, Mahé et Nikola Karabatic, positionné arrière gauche.
Le début de la rencontre a tourné à l'avantage des Bleus, qui réalisent le premier écart pour mener 4-2 après une contre-attaque bien négociée par Porte (5-2, 8e). Avec deux petits buts inscrits en neuf minutes, les Norvégiens sont à la peine devant, mais ils s'accrochent et profitent d'une série de petites incompréhensions françaises pour revenir dans le coup. La sortie de Tonnesen, trop véhément sur un Karabatic toujours efficace (6-4, 10e), n'entrave pas la remontée nordique, Bjornesen, trouvé sur la droite, en profitant pour tout remettre à plat (8-8, 16e).
Le match vire alors au bras de fer jusqu'à 11-11, instant où l'efficacité tourne en faveur des Norvégiens, bien heureux de se détacher pour la première fois du match (13-11, 21e). Sans un arrêt de Dumoulin, suppléant d'un Gérard pas à son avantage, l'écart aurait déjà pu atteindre + 3. De l'autre côté, Bergerud, le portier norvégien, monte en puissance. Les Bleus restent huit longues minutes (entre la 18e et la 26e) sans trouver le chemin des filets. Un passage à vide dont profite la Norvège, qui s'échappe encore après un kung-fu de Sagosen (16-13, 29e). À la pause, les Français sont finalement menés (17-15). Ils attaquent la deuxième période avec deux minutes de supériorité numérique, mais l'écart reste stable, oscillant autour des trois buts.
Durant toute la deuxième période, les Bleus tenteront de combler cette différence. Ils échoueront d'abord, plombés par une exclusion temporaire de Dipanda (37e), avant d'être de nouveau détachés à deux reprises (23-20, 39e, puis 27-24, 49e). C'est au finish qu'ils sont parvenus à renverser la vapeur. Quand Porte se jette pour égaliser (27-27, 52e), la Norvège garde l'avantage de la possession et fait la course en tête jusqu'à 30-30 (57e). Ce sont les hommes sortis du banc, Abalo, efficace (4/4 au tir), mais également N'Guessan, buteur avant de pousser les Nordiques à finir à six, qui ont fait la différence. Un ultime but de Guigou (32-31, 60e) et une dernière phase défensive bien négociée permettant aux Bleus de passer leur capot devant in extremis. Ouf !