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Guerre en Ukraine – Deux missiles sont tombés cette nuit en Pologne faisant 2 morts, mais incertitude sur “qui a lancé ces projectiles” même si la Russie est accusée

Écrit par sur novembre 16, 2022

Lors d’une prise de parole, le président français Emmanuel Macron évoque un “espace de convergence, y compris avec les grands émergents comme la Chine et l’Inde, pour pousser la Russie à la désescalade”. “Le G20 ne veut pas de la guerre, du chantage nucléaire qu’il juge inadmissible”, a-t-il précisé.

Le chancelier allemand Olaf Scholz a mis en garde contre toute « conclusion hâtive » après la chute meurtrière en Pologne d’un missile probablement de fabrication russe selon Varsovie. Lors d’un point presse au sommet du G20 qui se tient en Indonésie, retransmis par la chaîne allemande NTV, M. Scholz a déclaré: « dans une affaire aussi grave, il faut se garder de toute conclusion hâtive sur le déroulement des faits avant une enquête soigneuse », actuellement toujours en cours.

« Naturellement, nous avons échangé les informations actuelles de nos services de sécurité (respectifs) pour allier nos possibilités d’enquêtes », a-t-il dit après une rencontre avec les pays de l’Otan présents au G20. Un missile, probablement de fabrication russe mais dont l’origine restait inconnue, a touché le territoire polonais et fait deux morts mardi, suscitant la condamnation unanime des dirigeants occidentaux.

« Tout cela ne serait pas arrivé sans la guerre russe contre l’Ukraine et sans les missiles qui ont été lancés sur les infrastructures ukrainiennes », a constaté M. Scholz. « Il y a beaucoup de gens dans le monde qui (…) condamnent cette guerre (de la Russie contre l’Ukraine, ndlr) », a-t-il ajouté.

Et de souligner que l’isolement de Vladimir Poutine est encore plus fort à l’issue des conclusions du G20: « Je suis sûr que le résultat de ce sommet, c’est que le président russe est avec sa politique, presque seul au monde », a-t-il dit.

Le point sur ce que l’on sait ce matin

L’armée polonaise était mercredi en état d’alerte renforcée après la chute d’un missile, probablement de fabrication russe mais dont l’origine restait inconnue, dans un village du sud-est du pays, près de la frontière avec l’Ukraine. Le président polonais Andrzej Duda a souligné la veille qu’il n’y avait à ce stade pas de “preuve univoque” sur l’origine du tir du missile meurtrier, “très probablement de fabrication russe” selon lui.

“Une enquête est en cours”, a-t-il relevé, affirmant qu’il s’agissait d’un incident “isolé”. Dans le village où est tombé le missile, les forces de l’ordre ont bloqué l’accès au point de chute et forment un barrage autour de la zone, a constaté l’AFP. Les sirènes des voitures de police retentissent sous un ciel gris et pluvieux.

Les Occidentaux ont apporté un soutien prudent à la Pologne, le président américain Joe Biden estimant “improbable (…) qu’il ait été tiré depuis la Russie”. “Je vais m’assurer que nous puissions déterminer ce qu’il s’est passé exactement” avant de décider d’une réaction, a-t-il ajouté, à l’issue d’une réunion d’urgence mercredi des dirigeants des grandes puissances du G7 (Etats-Unis, France, Allemagne, Royaume-Uni, Italie, Canada, Japon), en Indonésie, en marge du sommet du G20.

La France appelle aussi à “la plus grande prudence”, “beaucoup de pays” de la région disposant du même type de missile, a déclaré mercredi l’Elysée, mettant en garde contre “les risques d’escalade importants”. Le missile est tombé en début d’après-midi dans le village de Przewodow et a tué deux Polonais, selon les autorités. Kiev avait affirmé dans un premier temps qu’il s’agissait d’un “projectile de fabrication russe”.

Le chef de l’Otan Jens Stoltenberg doit tenir mercredi une “réunion d’urgence” avec les ambassadeurs de l’Alliance, selon une porte-parole. La Pologne, qui partage une frontière avec l’Ukraine, envahie le 24 février par la Russie, est membre de l’Otan et quelque 10.000 militaires américains se trouvent dans le pays. Il est “absolument essentiel d’éviter l’escalade de la guerre en Ukraine”, a exhorté le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres qui a réclamé une “enquête approfondie” sur le tir.

La Chine a appelé l’ensemble des acteurs au « calme » après les informations faisant état de la chute meurtrière en Pologne d’un missile de fabrication russe et le placement en état d’alerte de l’armée polonaise. « Dans la situation actuelle, toutes les parties concernées doivent rester calmes et faire preuve de retenue afin d’éviter une escalade », a déclaré lors d’un point presse régulier Mao Ning, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

« La position de la Chine sur la question ukrainienne est la même depuis le début et elle est claire: la priorité absolue est de mener un dialogue et des négociations afin de résoudre la crise de manière pacifique. » Un missile, très probablement de fabrication russe selon Varsovie, a touché le territoire polonais et fait deux morts, suscitant la condamnation unanime des dirigeants occidentaux. Moscou a rétorqué en qualifiant de « provocations » ces informations.

Réunis à Bali, en Indonésie, pour un sommet du G20 où le président russe Vladimir Poutine est absent, le président français et le Premier ministre britannique ont immédiatement fait part de leur soutien à Varsovie, mais les Occidentaux demeurent prudent sur l’origine du missile, le président américain Joe Biden jugeant « improbable » qu’il ait été tiré depuis la Russie.

La Chine est traditionnellement proche de la Russie et n’a pas publiquement condamné l’invasion russe de l’Ukraine. Mais elle s’est toutefois abstenue de la soutenir et ne lui offre aucun soutien militaire.