Gilets Jaunes : Nouvelles tensions Place de la République à Paris alors que les affrontements se poursuivent à Toulouse
Écrit par Jonathan PIRIOU sur avril 13, 2019
Nouvelles tensions Place de la République à Paris alors que les affrontements se poursuivent à Toulouse
Le chef de file des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, manifeste à Paris auprès des gilets jaunes. Sur Twitter, il a déclaré être dans la rue “pour défendre les libertés publiques et le droit de manifeste
Feu de voiture et affrontements une nouvelle fois à Toulouse alors que les manifestants ne veulent pas quitter les lieux
Quelques milliers de “gilets jaunes” manifestent samedi pour l’acte 22 du mouvement, principalement à Toulouse, “capitale” d’un jour, où la tension est montée en début d’après-midi entre police et manifestants, peu avant des annonces d’Emmanuel Macron censées mettre un terme à une crise de près de cinq mois.
“Le grand débat, grand blabla”, “Macron on n’attend rien de vos annonces”, pouvait-on lire sur les pancartes du petit cortège parisien. “Pour que le mouvement s’arrête il faudrait qu’il annonce le RIC (référendum d’initiative citoyenne) et la baisse de la TVA sur les produits de première nécessité”, explique Phil, un brancardier de 58 ans, protestataire depuis le premier jour du mouvement, le 17 novembre.
A Toulouse, “capitale” du jour pour les manifestants, la tension est un peu montée entre le cortège et les forces de l’ordre, qui ont lancé gaz lacrymogènes et grenades assourdissantes pour réduire le périmètre de la manifestation, interdite de centre-ville et de place du Capitole. En début d’après-midi, dans le centre, une remorque de chantier et une camionnette ont été incendiées.
“Vous avez vu: tout se passait bien et ils nous gazent” s’est indigné auprès de l’AFP Maxime Nicolle, dit Fly Rider, une des figures du mouvement, venu en renfort dans la ville, tout comme Priscillia Ludosky, autre figure des “gilets jaunes”.
Cette manifestation, comme celles de Bordeaux (quelques centaines de personnes), Laval (environ 400), sont les premières à se dérouler sous le coup de la loi anticasseurs, particulièrement ciblée par les “gilets jaunes”. Le texte laisse au pouvoir “encore plus la liberté de faire tout et n’importe quoi” contre le mouvement, a déploré Mme Ludosky.
“Ma liberté de donner mon opinion aujourd’hui elle m’est interdite, si je me masque le visage on peut me mettre en garde à vue, je suis scandalisée”, s’indigne dans le cortège toulousain Pauline, une trentenaire “gilet jaune” de la première heure, venue de l’Ariège voisine.
Pour Sophie Tissier, autre personnalité du mouvement, qui manifeste à Paris, “cette loi est une atteinte à notre droit de manifester” et “va ouvrir la voie à des dérives de la part de la police”.
7.500 manifestants en France dont 1.300 à Paris à 14h selon Ministère de l’Intérieur
La Préfecture de Police de Paris annonce que plus de 5.800 contrôles préventifs ont été effectués à Paris et 15 personnes ont été interpellées
A Toulouse, la police ordonne la dispersion et utilise le canon à eau et les gaz lacrymogène face au refus des manifestants
De nombreux “gilets jaunes” gagnent actuellement la place de la République, à Paris, où une quarantaine d’organisations, dont la CGT et la Ligue des droits de l’Homme, appellent à manifester contre la loi “anti-casseurs” promulguée cette semaine. Ce texte est vivement dénoncé comme percutant les libertés d’aller et venir, le droit d’expression collectif et de réunion, qui sont protégés par la Constitution.
Les forces de l’ordre ont avancé pour réduire le périmètre, en lançant des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes. Des manifestants restaient sur place dans un face-à-face tendu, émaillé de tirs de projectiles vers les forces de l’ordre, d’autres se dispersant. En début d’après-midi, une remorque de chantier et une camionnette ont été incendiées.
Vous avez vu : tout se passait bien et ils nous gazent”, s’est indigné auprès de l’AFP Fly Rider-Maxime Nicolle, une des figures du mouvement, venu à Toulouse. Moins d’une heure après le départ du cortège, de premières images diffusées sur les réseaux sociaux et les chaînes d’information en continu montraient des heurts entre des manifestants ne portant pas systématiquement de “gilets jaunes” et les forces de l’ordre, faisant usage de gaz lacrymogène, ainsi que du mobilier urbain brûlé ou érigé en barricades.