Gilets jaunes : l’ex-boxeur soupçonné d’avoir frappé deux gendarmes s’est rendu
Écrit par Jonathan PIRIOU sur janvier 7, 2019
L’homme, qui s’en était pris violemment à deux gendarmes sur un pont parisien, avait rapidement été identifié.
Habillé de noir, les mains gantées mais le visage à découvert, il avait agressé samedi matin à mains nues un gendarme mobile, sur la passerelle Leopold-Sédar-Senghor, avant de s’attaquer à coups de pied à un autre militaire, sous les objectifs de plusieurs caméras pendant l’acte 8 des Gilets jaunes. Ce lundi matin, le suspect s’est présenté de lui-même devant les enquêteurs de la sûreté territoriale de Paris, a appris le Parisien auprès du parquets. L’homme a été aussitôt placé en garde à vue.
Un peu plus tôt, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, en avait fait l’annonce sur Twitter.
Dès le samedi soir, l’individu avait été identifié par les services de la Direction opérationnelle des services techniques et logistiques (Dostl). Les policiers étaient sur la piste d’un boxeur professionnel, champion de France poids lourds-légers à plusieurs reprises dans les années 2000, Christophe Dettinger.
Cette identification et sa qualité de boxeur professionnel donnaient un éclairage sur la manière dont le gendarme mobile avait été roué de coups à mains nues.
Les faits sont survenus alors que l’agresseur empruntait la passerelle, samedi vers 15 heures, avec un flot de Gilets jaunes qui tentaient de gagner l’autre rive. Coiffé d’un bonnet sombre, il ne portait aucun gilet jaune ni sigle d’appartenance à un mouvement.
Sur la vidéo, on le voyait s’avancer, déterminé, vers les gendarmes mobiles, qui reculaient en se protégeant avec leurs boucliers. Puis il attaquait l’un d’eux, le frappant sur son bouclier et son casque. Sur d’autres images, il s’en prenait aussi à un gendarme à terre.
Le premier gendarme a eu 2 jours d’incapacité totale de travail et a porté plainte. Le second s’est vu prescrire 15 jours d’ITT et a également porté plainte.