Gard : deux gardes à vue après l’inondation d’une colonie de vacances
Écrit par Jonathan PIRIOU sur août 10, 2018
Le terrain sur lequel se trouvait la colonie de vacances allemande du Planjole, à Saint-Julien-de-Peyrolas, n’était pas homologué.
Après les inondations de ce jeudi dans le Gard qui ont causé l’évacuation de la colonie de vacances allemande du Planjole à Saint-Julien-de-Peyrolas (Gard), la gendarmerie a ouvert une enquête, selon le procureur de la République de Nîmes.
Le président et vice-président allemand de l’association Jugendförderung Saint-Antonus, propriétaire du terrain, ont été placés en garde à vue ce vendredi pour « blessures volontaires, mise en danger de la vie d’autrui, travail dissimulé et exploitation d’un camping sans autorisation », a précisé le procureur.
Non-respect du plan d’urbanisme
La colonie de vacances était hébergée sur un terrain privé. « Il ne s’agit pas d’un terrain de camping homologué par les services préfectoraux, une enquête de la gendarmerie est en cours », a déclaré la préfecture du Gard dans un communiqué.
De plus, la colonie était installée « en zone inondable », a déclaré le procureur. « Le maire avait alerté les responsables de l’association, il avait même saisi le tribunal administratif et dans les 48 heures avant le drame, les autorités municipales avaient alerté les responsables de l’association sur le danger à rester là en raison de la montée éventuelle des eaux », ajoute-t-il.Depuis 2017, la commune de Saint-Julien-de-Peyrolas est en litige avec l’association allemande, qu’elle accuse de ne pas respecter le plan d’urbanisme.
Un septuagénaire toujours porté disparu
Les recherches du septuagénaire allemand, porté disparu depuis jeudi à la suite de ces inondations, ont repris ce vendredi matin mobilisant gendarmes et pompiers.
Le procureur de Nîmes a fait part des « plus vives inquiétudes » des enquêteurs à propos du disparu, qui se trouvait sur ce terrain privé lors du déferlement des eaux. « S’il était retrouvé décédé, l’enquête s’orienterait vers un homicide involontaire », a-t-il souligné.