France – Pays-Bas (4-0), l’antisèche : Le talent de ces Bleus, c’est aussi leur mental
Écrit par Jonathan PIRIOU sur septembre 1, 2017
QUALIFICATIONS COUPE DU MONDE 2018 – L'équipe de France s'est brillamment imposée devant les Pays-Bas (4-0) jeudi pour reprendre la tête du groupe A. Elle a confirmé le talent de sa jeunesse et sa force de frappe offensive. Elle a surtout affiché de grandes qualités mentales pour signer une prestation éclatante dans un rendez-vous aussi important et malgré un contexte délicat. Notre antisèche.
Le jeu : L'incroyable faiblesse des Pays-Bas
On ne va pas rabaisser ces Bleus. Mais il faut bien reconnaître que les Pays-Bas sont à des années-lumière du niveau qui les classait parmi les plus grandes nations de la planète football. Les Néerlandais n'ont jamais montré un semblant de répondant face à la domination physique et technique des Tricolores. La passivité des Oranje sur le premier but tricolore a parfaitement illustré le phénomène. La France a eu le mérite d'en profiter. Avec brio. Les Bleus n'ont rien lâché dans les duels, ont multiplié les combinaisons, notamment sur les côtés pour faire exploser cette pathétique équipe des Pays-Bas. Le score reflète finalement bien l'écart entre les deux équipes jeudi soir.
Les joueurs : Lemar, quelle classe !
Les notes des Bleus : Lemar le détonateur, Kanté l’empereur
Thomas Lemar, c'est du grand art. Le Monégasque a rayonné au milieu et signé un doublé, dont un but sublime d'une demi-volée en pleine lucarne. Un maillon fort dont il sera difficile de se passer. Comme N'Golo Kanté, monstrueux par son volume de jeu. Antoine Griezmann, buteur et passeur, a parfaitement tenu son rang dans ce rendez-vous capital tandis que Kingsley Coman a donné de la vitesse au jeu des Bleus. Du côté des Pays-Bas, les individualités étaient aux abonnés absents à l'image d'un Wesley Sneijder fantomatique et sorti dès la pause, et d'un Kevin Strootman expulsé à l'heure de jeu. Seul Arjen Robben a un peu échappé au naufrage, mais il est resté sans réussite.
Le facteur X : Le sauvetage d'Umtiti
A 1-0, les Bleus n'étaient pas à l'abri d'un retour des Pays-Bas malgré leur supériorité dans le jeu. Il a failli arriver à la 68e minute de jeu. Sur un contre, Quincy Promes s'est échappé sur son aile gauche avant d'adresser un centre au second poteau vers Arjen Robben. L'ailier du Bayern Munich a repris le ballon de la tête mais Samuel Umtiti a contré sa tentative et écarté le danger. C'était l'une des très rares occasions néerlandaises. Et quatre minutes plus tard, Thomas Lemar a mis les Bleus à l'abri d'une fantastique demi-volée.
La stat : 13
C'est le nombre de tirs cadrés de l'équipe de France dans ce match face aux Pays-Bas. Soit 13 fois plus que les Néerlandais. Ça résume la domination totale de l'équipe de Didier Deschamps. Et l'état d'esprit offensif des Bleus qui ont su ajouter la manière au résultat.
La décla : Didier Deschamps (sélectionneur de l'équipe de France)
" C'est une grosse satisfaction de voir une équipe de France collectivement aussi bien."
La question : Pourquoi cette victoire incite à l'optimisme ?
Ce n'était pas une grande équipe des Pays-Bas, clairement, et on savait aussi que la nouvelle génération tricolore avait du talent. Ce match l'a confirmé. Mais le principal enseignement à en tirer, c'est la capacité des hommes de Didier Deschamps à répondre mentalement sur ce type de rendez-vous. C'était en match capital et les Bleus ne l'ont pas abordé dans les meilleures conditions. Il y avait des doutes sur le niveau physique de plusieurs cadres, notamment en attaque. Et des incertitudes sur le plan psychologique pour des joueurs concernés par le mercato. Ça ne s'est pas vu.
Cette équipe est jeune, elle a une incroyable force de frappe offensive et elle a montré une cohésion collective pleine de promesses pour l'avenir. Mais elle a surtout beaucoup de maturité. Même parmi ses éléments les moins expérimentés en sélection comme Lemar, Kanté, Coman, Sidibé ou Kurzawa. Ceux-ci ont prouvé face aux Néerlandais qu'ils étaient capables de faire abstraction de la pression d'un match avec un tel enjeu pour bonifier le collectif tricolore en exprimant pleinement leurs qualités. Ça peut bouleverser la hiérarchie. Mais Deschamps ne s'en plaindra certainement pas.