France-Espagne, l’antisèche : Beaucoup trop fébrile, la France ne peut s’en prendre qu’à elle-même
Écrit par Jonathan PIRIOU sur septembre 18, 2015
EUROBASKET – L’équipe de France a craqué en fin de rencontre face à l’Espagne (75-80). La faute à un 4e quart-temps raté offensivement et une prolongation mal négociée aux lancers francs. En manque totale de réussite dans les derniers instants, les Bleus ont fait un beau cadeau aux Espagnols, qui n’en espéraient pas tant.
Le match : 37 minutes presque parfaites et puis, les Bleus ont dérapé
Pendant plus de trois quart-temps, la France a joué une partition presque idéale. Si tout n’a pas été parfait offensivement en première période, les Bleus ont respecté leur plan de jeu. En étant notamment très solides en défense. Mais ensuite, ils n’ont pas su finir le travail. Ils ont craqué en attaque, en se montrant incapables de retrouver leur fluidité offensive du troisième quart-temps et étant fébriles aux lancers. Ils l’ont payé cash.
Le joueur : Pau Gasol
Comment ne pas le retenir ? Pau Gasol a été impressionnant. Redoutable depuis le début du tournoi, l’Espagnol a martyrisé les Bleus. Rudy Gobert a pourtant tenté de le limiter. Et a su signer un contre monstrueux pour arracher la prolongation. Mais Gasol a réalisé un match magique. Il termine avec 40 points à 57% de réussite, 11 rebonds et 3 contres. C’est simple : il a marqué 50% des points de son équipe. Bluffant. Surtout que l’on parle quand même d’une demi-finale d’un Euro.
La stat : 24% de réussite aux tirs pour Tony Parker
Tony Parker ne réalise pas un grand tournoi. Et c’est un euphémisme. Mais ce jeudi soir, et c’est assez rare pour le souligner, TP n’a pas su répondre présent pour ce grand rendez-vous du basket français. S’il ne faut pas oublier qu’il a délivré 6 passes décisives, il termine avec 10 points à 4 sur 17 aux tirs, soit un piteux 24% de réussite aux tirs. Il a en plus raté deux lancers clefs en prolongation. Ce n’était pas du grand Parker. Du coup, il perd encore un fois contre Pau Gasol, décidément sa bête noire en sélection.
La question : comment la France a-t-elle pu laisser filer ce match ?
En étant fébrile tout simplement. Vincent Collet pointe du doigt l’arbitrage, qui selon lui a permis aux Espagnols de rester en vie au troisième quart-temps. Peut-être en effet. Mais la France a surtout craqué en fin de match. D’abord en étant incapable de retrouver son jeu offensif au quatrième quart-temps pour permettre aux Espagnols d’effacer leur retour et de passer devant. Puis en laissant filer la rencontre aux lancers. Comme à ses heures les plus traumatisantes, l’équipe de France a vu ses joueurs s’effondrer sur la ligne. Et ce sont ses leaders qui l’ont fait en prolongation.
Tony Parker a d’abord manqué deux lancers qui auraient pu redonner l’avantage aux siens (70-70). Puis,Nicolas Batum l’a imité alors qu’il avait la possibilité d’égaliser à 15 secondes de la fin (78-75). Au final, les Français terminent avec sur un très médiocre 3 sur 9 aux lancers durant la prolongation. On pensait que les Bleus avaient rangé au placard leurs vieux démons. Ils ont ressurgi. Et les Français l’ont payé cher. Ils ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes.