France-Angleterre (25-20), l’antisèche – Ces Bleus-là ne sont plus très loin de la vérité
Écrit par Jonathan PIRIOU sur août 23, 2015
PREPARATION COUPE DU MONDE – Le XV de France a enfin sorti un gros match, face à une grosse équipe. Surtout, les Bleus ont gagné avec la manière, au meilleur moment de leur préparation. Encourageant pour les cadres, qui étaient alignés par philippe Saint-André. Notre antisèche.
Le jeu: Clairement un match référence
Une entame réussie, un alignement qui gagne toutes ses touches, une mêlée qui punit l'adversaire, un buteur efficace, l'exploit personnel d'un ailier et une défense agressive… On a enfin vu toutes ces satisfactions réunies lors d'un même match du XV de France. Un énorme soulagement à quatre semaines du Mondial. Cette victoire face à l'Angleterre, c'est tout simplement le match référence des Bleus sous l'ère Saint-André, face à une grosse armada anglaise. Convaincu par la prestation collective des Tricolores, et surtout par celle du XV de départ français, on pardonnera la fin de partie plus compliquée lorsque les remplaçants du XV de la Rose ont apporté bien plus que ceux de PSA.
Les joueurs: Des cadres qui s'affirment
Si les titulaires de ce samedi soir ont clairement tous marqués des points, on peut souligner l'excellente copie rendue par Frédéric Michalak. Le Toulonnais s'est montré précis face aux perches (6/7) et intelligent dans la conduite du jeu, à l'image de sa remise intérieure pour Yoann Huget, encore décisif sur un essai splendide. Les Bleus ont aussi pu compter sur un énorme Mathieu Bastareaud en défense et à l'impact, un Rabah Slimani qui a tordu Joe Marler en mêlée fermée, ou encore un Louis Picamoles qui a confirmé sa grosse prestation de la semaine dernière. Pascal Papé en deuxième ligne et Sébastien Tillous-Borde à la mêlée se sont également montrés à leur avantage. Grosse entrée en jeu de Yannick Nyanga, toujours aussi puncheur.
Côté anglais, Jack Nowell a des stats flatteuses, avec deux franchissements et dix défenseurs battus. Sorti du banc, Danny Cipriani a beaucoup apporté en fin de rencontre.
Ce qui aurait pu tout changer: La première mi-temps anglaise
Ce succès de prestige contre le XV de la Rose, les Bleus le doivent en grande partie à une grande première période en termes d'occupation (70%) et de possession (69%). Les Anglais, privés de ballons, ont carrément été méconnaissables. On craignait un peu pour Michalak dans son duel avec George Ford. Habituellement brillant, le joueur de Bath est passé totalement à travers, tout comme Ben Youngs, Luther Burrell, Jonny May, BillyVunipola ou Chris Robshaw… Les joueurs de PSA ne se sont pas fait prier pour en profiter.
Si les Bleus ont pris leur revanche sur l'Angleterre, le Stade de France et surtout sa pelouse souffrent encore de la comparaison avec Twickenham…
La stat: 100%
Soit la réussite des Bleus en touche. Tout simplement parfait. Et une belle réponse une semaine après la défaite à Twickenham où les Tricolores avaient perdu quatre munitions dans ce secteur.
La décla: Pascal Papé (capitaine du XV de France)
" Les autres équipes, on n'en à rien à faire. On sait où on veut aller et c'est la seule chose qui nous importe"
La question: Saint-André tient-il son équipe-type pour le premier match du Mondial?
Le raccourci est forcément vite fait. Quand Anglais et Français ont effectué pas mal de tests à Twickenham la semaine passé, les formations de Stuart Lancaster et de Philippe Saint-André avaient sorti l'artillerie lourde ce samedi au Stade de France. Et cette fois-ci, les titulaires du XV de France ont clairement remporté ce bras de fer musclé. Un tel constat nous amène évidemment à penser que PSA tient son XV-type pour le Mondial. Ces quinze-là, vainqueurs d'une nation majeure, et ce avec la manière, seront-ils les quinze heureux élus de la composition d'équipe française le 19 septembre face à l'Italie ? C'est fort probable. A une différence près, le retour du capitaine, Thierry Dusautoir, certainement à la place de Damien Chouly.