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FOOT LIGUE 1 OM McCourt, le divorce qui a tout changé

Écrit par sur août 29, 2016

Aux Etats-Unis, le nom de Franck McCourt est indissociablement lié à son divorce médiatique et disputé. Une procédure qui a, en fait, mis en lumière le train de vie plutôt controversé du couple et les dettes de leur franchise des Dodgers.Leur passion du baseball les a rapprochés sur les bancs de l’université de Georgetown, dans les années 70. Elle a cruellement séparé trente ans plus tard Franck et Jamie McCourt. Aux Etats-Unis, leur nom de famille reste indissociablement lié à l’image d’un divorce médiatique et tape à l’œil, préambule à la faillite de leur franchise de baseball, les Dodgers, l’une des plus populaires du pays. C’est en se disputant le partage de leur cinquième bébé (ils ont eu quatre fils) que les propriétaires de l’équipe californienne ont mis à jour en 2009, devant les tribunaux, leur conception très personnelle et «familiale» de l’entreprise.

108 millions de dollars «prélevés» à des fins personnelles

Comme le rapporte une longue enquête de Vanity Fair, outre la direction confiée à Jamie McCourt (pour 2 millions de dollars annuels), Frank McCourt salariait également, à hauteur de 600 000 dollars annuels, deux de ses fils, pourtant étudiant à Stanford ou encore employé chez Goldman Sachs. Il avait également employé un proche à la tête d’une des branches caritatives de la franchise pour 400 000 dollars annuels, alors que l’association ne disposait que d’un budget de 1 600 000 de dollars (ce qui avait débouché sur une enquête judiciaire, et le remboursement des 400 000 euros).

Lors du rachat des Dodgers en 2004, il avait choisi d’isoler les deux actifs les plus productifs du club, soit la location des parkings et la billetterie, dans des entreprises séparées, qui facturaient un loyer à l’équipe. Les dettes de la franchise atteignaient en 2009 près de 459 millions de dollars, le train de vie des McCourt ne semblant lui pas s’en ressentir : quatre propriétés (deux sur les hauteurs d’Hollywood – une rachetée à la star de Friends Courteney Cox, deux à Malibu), une piscine intérieure olympique et des courts de tennis bâtis pour près de 12 millions de dollars, des frais exorbitants de jet privé (plus de 250 heures par an de vol à 12 000 dollars l’heure de vol)… Selon Molly Knight, qui a couvert l’affaire pour ESPN et l’a documentée dans un livre, le clan McCourt aurait ainsi«prélevé» près de 108 millions de dollars en cinq ans sur le compte de l'entreprise pour des dépenses personnelles.

Lorsque le couple se sépare en 2009 (Jamie McCourt aurait une liaison avec le chauffeur du club, club dont elle est finalement licenciée par son époux), la dispute principale se joue sur le partage des Dodgers : Frank McCourt ne compte rien octroyer à sa femme, elle ne se laisse pas faire et clame que son mari a hypothéqué son avenir et celui de la franchise. Une conflit qui va jusqu'à inciter la MLB, la puissante Ligue américaine, à annoncer en avril 2011 sa prise de contrôle temporaire de la franchise. Une menace essentiellement destinée à préserver l'intérêt supérieur du business et forcer les propriétaires à passer la main. Finalement, en octobre 2011, le couple parvient à un accord : Jamie McCourt obtient 130 millions de dollars mais renonce à son statut de copropriétaire des Dodgers.

Quand son ex-époux vend l’équipe pour plus de deux milliards de dollars trois mois plus tard, elle retourne en justice, s’estimant lésée. Elle est finalement déboutée, la cour estimant que Jamie McCourt avait fait le choix de la sécurité en acceptant les 130 millions d’euros proposés lors du premier accord. Au final, avec plus de 20 millions de dollars dépensés en procédure en moins de deux ans, son couple s’est tristement offert le titre de divorce le plus coûteux jamais vu en Californie et occulte quelque peu le titre de gloire sportivo-financier du futur propriétaire de l'OM : être celui qui a réalisé la vente record d’un club professionnel de l'histoire américaine.

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