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Finalement, la fac de Marseille confrontée au trafic de drogue ne fermera pas ses portes, annonce la préfète de police des Bouches-du-Rhône: “Le service public ne reculera jamais face aux dealers”

Écrit par sur octobre 5, 2023

Le site de l’université d’Aix-Marseille, situé dans le centre de Marseille et dont la fermeture temporaire avait été envisagée en raison de l’insécurité grandissante liée au trafic de drogues, restera finalement ouvert avec la présence permanente de policiers, a annoncé l’université jeudi.

“Le conseil de faculté a décidé ce matin, au travers d’un vote, de maintenir ouvert le site Colbert”, a indiqué l’université dans un communiqué expliquant que “des mesures rapides et fortes ont été annoncées” à l’issue d’une réunion avec la préfecture de police et la mairie la veille. Ces mesures, effectives dès à présent, consistent notamment en “une présence permanente d’effectifs de la police nationale sur le site afin de le sécuriser en ses différents points et accès”.

Mercredi, le président d’Aix-Marseille Université Eric Berton avait annoncé dans une lettre la fermeture, à compter de vendredi soir et jusqu’au 13 octobre, de cette antenne de la faculté d’économie et de gestion, ainsi que le basculement des cours en distanciel.

“Il s’agit pour les personnels, pour les enseignants, pour notre communauté, de dénoncer les conditions d’insalubrité et d’insécurité autour de la faculté”, avait expliqué devant le site, situé près du Vieux-Port, le doyen de la faculté d’économie et de gestion, Bruno Decreuse. Aix-Marseille Université a réitéré “son engagement à être présente au coeur de Marseille (…) pour y assurer pleinement ses missions de service public”.

Quelque 1.500 étudiants, 170 enseignants et des dizaines de personnels administratifs fréquentent cette antenne de l’université située à Belsunce, un quartier pauvre du centre de Marseille. Cité portuaire marquée par de fortes inégalités, Marseille est touchée depuis des dizaines d’années par les trafics de drogue. Mais le niveau de violence pour le contrôle des points de vente de stupéfiants est en hausse, comme dans d’autres villes de France.