Finalement, il n’y aura pas d’interdiction de circuler pour les plus de 65 ou 70 ans en France à partir de 11 Mai : “Il n’y aura pas de discrimination ” (Emmanuel Macron)
Écrit par Jonathan PIRIOU sur avril 18, 2020
Lundi, le président de la République a annoncé lors de son allocution un déconfinement progressif à partir du 11 mai. Cependant, il avait précisé que les personnes affrontant les plus grands risques face au coronavirus, à commencer par les seniors ne seraient pas “libérées” ce jour là: “Pour leur protection, nous demanderons aux personnes les plus vulnérables, aux personnes âgées, en situation de handicap sévère, aux personnes atteintes de maladies chroniques, de rester, même après le 11 mai, confinées, tout au moins dans un premier temps.”
Mais hier soir, nouveau rebondissement avec Emmanuel Macron qui a annoncé qu’il “ne souhaite pas de discrimination” des personnes âgées dans le cadre du déconfinement progressif annoncé après le 11 mai et donc “en appellera à la responsabilité individuelle” de chacun. Le chef de l’Etat a souhaité faire cette mise au point en voyant “monter le débat sur la situation de nos aînés, après les déclarations du professeur Jean-François Delfraissy”. Celui-ci avait dit mercredi au Sénat que “pour les personnes d’un certain âge, de 65 ou 70 ans, (…) on continuera le confinement”.
En fait, le président de la République a finalement fait connaître sa position lors d’une réunion interne vendredi matin à l’Elysée. Le prolongement du confinement, instauré pour lutter contre l’expansion du coronavirus, pour les personnes âgées est une position qui est “socialement intenable”, a fait valoir Emmanuel Macron, selon les propos recueillis par le service politique de France Télévisions.
“Pour le président, ce qui doit prévaloir, ce sont les libertés publiques”, explique’Elysée, qui précise que le Premier ministre aura l’occasion de s’exprimer sur le sujet dimanche, lors de sa conférence de presse. “L’assignation administrative prolongée de personnes fragiles, âgées comme atteintes de cancers ou d’autres affection, risque d’engendrer une grande souffrance physique et psychique, elle peut conduire à la perte du goût de vivre. Nous saluons les précisions apportées ce jour par le Président de la République”, a réagi Axel Kahn, le président de La Ligue contre le cancer, après cette annonce.