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Facebook et Google deviennent des “zones sans droits de l’homme” au Vietnam, avertit Amnesty International, les accusant d’aider à censurer l’opposition pacifique et la liberté politique dans le pays

Écrit par sur décembre 1, 2020

Facebook et Google deviennent des « zones sans droits de l’homme » au Vietnam, a averti Amnesty International mardi, accusant les géants de la technologie d’aider à censurer l’opposition pacifique et la liberté politique dans le pays. Amnesty a averti que, bien qu’elles aient été « autrefois le grand espoir pour l’essor de la liberté d’expression dans le pays, les plateformes des réseaux sociaux sont en train de devenir rapidement des zones sans droits de l’homme ».

Le ministre de l’Information Nguyen Manh Hung a indiqué le mois dernier que les entreprises de technologie se conformaient aux demandes de retrait « des mauvaises informations, de la propagande contre le Parti et l’Etat », à un rythme plus élevé que jamais, d’après un média d’Etat. Le même article précise que cette année Facebook s’est conformé à 95% des demandes du gouvernement et YouTube, 90%.

Le Vietnam communiste a longtemps emprisonné ses dissidents, mais a été critiqué ces dernières années pour avoir ciblé les utilisateurs de Facebook, réseau social populaire auprès des activistes du pays où les médias indépendants sont interdits. Le réseau social a admis plus tôt cette année qu’il bloquait des contenus jugés illégaux par les autorités, tandis que son dernier rapport de transparence révèle une augmentation en six mois de près de 1.000% de contenus censurés sur ordre du gouvernement.

L’ONG Amnesty International a indiqué dans un rapport publié mardi avoir recueilli les témoignages de 11 activistes dont les publications ont été interdites par Facebook au Vietnam cette année. L’organisation de défense des droits de l’homme a aussi précisé que trois autres personnes ont subi une censure similaire de leurs contenus sur YouTube, propriété de Google.

L’une d’entre elles, Nguyen Van Trang, qui a fui un mandat d’arrêt au Vietnam pour son engagement dans un groupe pro-démocratie, a précisé que Facebook avait depuis le mois de mai restreint la visibilité de toutes ses publications au sujet du patron du Parti communiste Nguyen Phu Trong et d’un membre haut placé, Tran Quoc Vuong. M. Trang a aussi indiqué que certaines de ses publications concernant des questions controversées comme le conflit sur les terres, ont été rendues inaccessibles par YouTube au Vietnam.