Envoyer des réfugiés de Gaza en Indonésie le temps de la reconstruction ? L’idée « complètement irréaliste » de l’équipe Trump

Le cessez-le-feu est entré en vigueur ce dimanche matin dans la bande de Gaza et des centaines de milliers de réfugiés ont commencé à rentrer chez eux. Mais il faudra beaucoup de temps pour reconstruire ce territoire totalement ravagé par 15 mois de guerre.D’après l’ONU, l’enclave palestinienne souffre d’un niveau de destructions « sans précédent dans l’histoire récente », augurant, selon les experts, d’une très longue reconstruction au coût exorbitant. Des dizaines de milliers de logements ont été détruits ou fortement endommagés.L’épineuse question de la reconstruction

À Rafah, à la pointe sud de Gaza, Mohammed al-Rabayaa affirme n’avoir trouvé que des « ruines » là où étaient les maisons de sa famille. Mais il se prépare à y camper sous la tente : « On vivra ici jusqu’à ce que nos maisons soient reconstruites. » Tout juste rentré chez lui à Jabalia, épicentre depuis octobre d’une vaste offensive israélienne, Walid Abou Jiab, constate qu’il « ne reste plus rien, c’est devenu invivable. »La première phase de l’accord entre le Hamas et Israël prévoit la libération des premiers otages et la négociation des modalités de la deuxième phase, qui doit permettre la libération des derniers otages. La troisième et dernière étape sera consacrée à la reconstruction de Gaza et à la restitution des corps des otages morts en captivité.Pour veiller sur cet accord et pour envisager la suite, l’envoyé du président élu Donald Trump au Moyen-Orient, Steve Witkoff, prévoit de se rendre dans la bande de Gaza pour constater de ses yeux la situation sur place. Selon le média américain ABC News, l’une de ses grosses préoccupations est de savoir où reloger les 2,4 millions d’habitants de l’enclave.Et l’une des solutions envisagées serait de déplacer une partie de ces réfugiés en Indonésie « par exemple », indiquent nos confrères, qui citent un responsable de la transition entre les administrations Biden et Trump ayant une connaissance directe du processus de cessez-le-feu.L’idée d’un tel déplacement est très controversée »

L’article ne précise pas pourquoi l’Indonésie serait une destination pour accueillir ces réfugiés mais le pays est celui qui compte le plus de musulmans avec 87 % de ses 270 millions d’habitants qui disent croire en cette religion. ABC News ne donne pas d’autres exemples de pays susceptibles d’ouvrir ses frontières aux Gazaouis.