En Iran, nouveaux cas inexpliqués d’intoxication d’écolières dans cinq provinces
Écrit par Jonathan PIRIOU sur mars 4, 2023
De nouveaux cas d’intoxication d’écolières iraniennes ont été répertoriés samedi 4 mars dans au moins cinq provinces par les médias, alors que le mystère persiste sur cette affaire d’empoisonnement qui provoque une forte émotion dans le pays.
Des dizaines de jeunes filles ont été transférées dans des hôpitaux des provinces de Hamadan et Zandjan (Ouest) ainsi que d’Azerbaïdjan-Occidental (Nord-Ouest), de Fars (Sud) et d’Elbourz (Nord), ont rapporté les agences Tasnim et Mehr. L’état de santé général de ces élèves, prises de troubles respiratoires, d’étourdissements ou de maux de tête, n’est pas considéré comme grave, selon elles.Au total, plusieurs centaines de cas d’intoxication au gaz dans des dizaines d’établissements ont été signalés au cours des trois derniers mois, en particulier dans la ville sainte de Qom. Cette affaire mystérieuse a provoqué des mobilisations de parents d’élèves s’inquiétant pour leurs enfants et demandant aux autorités d’agir.
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Le président, Ebrahim Raïssi, a demandé vendredi aux ministères de l’intérieur et du renseignement de « faire échouer le complot de l’ennemi qui vise à créer la peur et le désespoir de la population ». Il n’a pas donné d’indications sur l’identité de cet « ennemi ».
L’ONU réclame une « enquête transparente »
Les autorités ont critiqué, comme une ingérence dans les affaires du pays, l’appel lancé vendredi par la diplomatie allemande à élucider « tous les cas » dans cette affaire « choquante » d’empoisonnement. Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme des Nations unies a également demandé « une enquête transparente » et des conclusions publiques.
Le gouvernement a annoncé une enquête sur les origines de l’empoisonnement, mais aucune arrestation n’a été annoncée à ce stade. La semaine dernière, un responsable du ministère de la santé avait expliqué que « certains individus » cherchaient, par ces actions, à « fermer toutes les écoles, en particulier les écoles de filles ». Cette version n’a pas été reprise par d’autres responsables.