Emmanuel Macron estime que le “Nouveau Front Populaire n’a aucune majorité” et il évacue la possibilité de nommer Lucie Castets, désignée ce soir par la gauche – “Pas de gouvernement avant mi-août”
Écrit par Jonathan PIRIOU sur juillet 23, 2024
Emmanuel Macron poursuit au sujet de l’élection du président de l’Assemblée Nationale: «La clarification de la fin de la semaine dernière est assez simple». «Le NFP a eu un candidat et il n’a été pas été élu (président de l’Assemblée nationale). Le parti qui est arrivé en tête lors de ces législatives c’est le Rassemblement national», a-t-il insisté.
“La question n’est pas un nom, c’est quelle majorité peut se dégager à l’Assemblée pour qu’un gouvernement de la France puisse passer des réformes, passer un budget et faire avancer le pays. Ce que j’attends aujourd’hui des forces politiques, c’est qu’elles soient à la hauteur de ce qu’elles ont fait pendant l’entre-deux tous.”
«Aucun parti ne peut appliquer son programme, ni le NFP, ni la majorité présidentielle ni la droite républicaine. Il va falloir savoir faire des compromis», a-t-il assuré, ajoutant que le Nouveau Front populaire n’a pas de «majorité quelle qu’elle soit».
Egalement, Emmanuel Macron a repoussé tout changement gouvernemental à «la mi-aout», «dès qu’on le pourra» après les Jeux olympiques. “J’ai choisi la stabilité avec des ministres qui ont eu un engagement remarquable”, a-t-il rappelé , précisant qu’il n’est pas “en mesure actuellement de changer les choses.”
“De manière évidente, jusqu’à la mi-août, on doit être concentrés sur les Jeux. Et puis à partir de là, en fonction de l’avancée de ces discussions, ce sera ma responsabilité de nommer un Premier ministre ou une Première ministre et lui confier la tâche de constituer un gouvernement et d’avoir le rassemblement le plus large qui lui permette d’agir et d’avoir la stabilité.”
“Les Français nous ont dit : on a besoin d’avoir une réponse plus ferme sur les questions de sécurité et de justice. De l’autre côté, ils nous ont aussi dit ‘on a un problème d’accès aux services publics’ (…) Il faut entendre ce que les Français nous ont dit sur plus de fermeté, plus de sécurité, et plus de justice, plus de simplicité débureaucratisée et mieux vivre de son travail.”
Emmanuel Macron a également écarté l’hypothèse de sa démission, se disant fidèle au «mandat que les Français (lui) ont confié».
Invité du «20 heures» de France 2, Emmanuel est revenu sur la dissolution qu’il a actionnée dans la foulée des européennes. «L’Assemblée nationale ne correspondait plus à la société française», a indiqué Emmanuel Macron, qui dit «avoir pris ses responsabilités» avec «beaucoup de gravité».
Et d’ajouter: «Les Français ont placé le RN en tête, on doit l’entendre et le respecter», a fait valoir le chef de l’État. Alors que 11 millions d’électeurs ont voté au premier tour pour le parti nationaliste, l’absence du RN au bureau de l’Assemblée nationale «n’est pas une bonne chose».