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Régionales 2015: le Front national échoue au second tour

Écrit par sur décembre 13, 2015

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Jean-Yves Le Drian, la tête de liste du Parti socialiste, est arrivé en tête au second tour des régionales en Bretagne avec 51 % des voix, soit la majorité absolue selon des premières estimations Ipsos. Il devance largement le candidat Les Républicains, Marc Le Fur, crédité de seulement 29,8 % des votes et 19,2% pour Gilles Pennelle.

Le ministre de la Défense a profité de son avantage au premier tour et du report de voix écologistes et régionalistes, le ministre de la Défense a reconquis sa région comme en 2010, en se passant pourtant d'une alliance avec EELV. 

Les têtes de liste étaient Jean-Yves Le Drian (PS), Marc Le Fur (LR) et Gilles Pennelle (FN). Le ministre de la Défense était arrivé très nettement en tête au premier tour (34,9%) devant Marc Le Fur (23,5%) et Gilles Pennelle, (18,2%) et René Louail (EELV 6,7%). A noter que Christian Troadec, leader des Bonnets rouges, avait réalisé un très bon score, à 6,7%.

Les premières estimations à la sortie des urnes privent le Front national des régions Nord-Pas-de-Calais-Picardie et PACA. La forte participation et le retrait des listes socialistes a conduit à la défaite des le Pen.

Le Front national ne gagnera pas plus d'une région, selon les premières estimations à la sortie des urnes, et peut-être même aucune. Le parti frontiste reste en course pour l'emporter en Bourgogne-Franche-Comté, en attendant les résultats définitifs. A l'issue du premier tour, Marion Maréchal-Le Pen, perdante ce dimanche en Provence-Alpes-Côte-d'Azur, parlait bien de "résultats historiques". Au final, ni Marine Le Pen, largement en tête au premier tour en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, ni Marion Maréchal Le Pen, niFlorian Philippot, n'ont réussi leur pari. 

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Le premier enseignement de ce second porte sur la très forte hausse de la participation. Les Français se sont bien plus mobilisés que la semaine dernière. A 17 heures, plus de la moitié des inscrits sur les listes électorales s'étaient rendus dans l'isoloir. C'est sept point de plus que la semaine dernière, mais également bien plus qu'en 2010, lorsque 43,47% des Français avaient voté à cette heure-là. Au vu des premières estimations, il est possible de voir dans ce sursaut citoyen une volonté de faire barrage au FN, comme cela avait été le cas dans un autre contexte en 2002, lorsque Jean-Marie Le Pen s'était qualifié au second tour des élections présidentielles.  

Le Pen terrassée en Nord-Pas-de-Calais-Picardie

Le message porté toute la semaine par la direction du PS a visiblement été entendu par ses électeurs. Le Parti socialiste n'a pas hésité à retirer ses listes dans les régions où le Front national avait toutes les chances de l'emporter. Un choix décisif, qui a permis au parti Les Républicains de Nicolas Sarkozy de devancer le FN dans l'ensemble de ces régions. Un exemple, en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, où Xavier Bertrand arrive en tête selon les premières estimations avec 16 points d'avance sur Marine Le Pen, qui n'a presque pas progressé par rapport au premier tour. 

Le choix très assumé de la direction du PS, et les appels au vote répétés contre le front national, ont donc porté leurs fruits. La stratégie annoncée par Jean-Christophe Cambadélis a fonctionnéjusqu'en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne, où le candidat socialiste Jean-Pierre Masseret avait pourtant décidé de ne pas suivre les directives de la rue de Solférino, en maintenant sa liste face au FNet les Républicains. Selon les premières estimations de la TNS-Sofres, Philippe Richert, le candidat LR, est arrivé en tête avec 46,5% des suffrages, devant Florian Philippot (37,5%) et le candidat PS (16%). Un autre revers.