Édition spéciale GEURRE EN UKRAINE
Écrit par Jonathan PIRIOU sur février 24, 2022
Le président russe Vladimir Poutine a déclaré qu’il n’y avait “aucun autre moyen” pour défendre la Russie que d’engager une offensive militaire comme elle l’a fait ce jeudi. Le président russe a dit ne pas vouloir “porter atteinte au système économique mondial, auquel elle appartient”
Le maire de Kiev Vitaly Klitschko a annoncé jeudi l’imposition d’un couvre-feu dans la capitale ukrainienne afin de préserver “la sécurité” des habitants après le début de l’invasion russe de l’Ukraine. “Le couvre-feu durera de 22h00 à 07h00”, a ajouté le maire dans un communiqué, précisant que les transports publics ne fonctionneraient pas pendant cette période mais que les stations de métro allaient rester ouvertes en permanence pour servir d’abris en cas de frappes.
DERNIERE MINUTE – Opération militaire en Ukraine: Des combats ont lieu à Tchernobyl près du dépôt de déchets nucléaires
Le chef de l’ONU demande à Vladimir Poutine de “retirer ses troupes au nom de l’humanité”.
La Russie met en garde ses citoyens contre la participation aux manifestations anti-guerre.
Opération militaire en Ukraine: “La France se tient aux côtés de l’Ukraine. A cet acte de guerre, nous répondrons sans faiblesse” (Emmanuel Macron)
Aujourd’hui, à 13h30, le Président Emmanuel Macron s’est exprimé lors d’une allocution depuis l’Elysée suite à l’opération militaire russe menée en Ukraine. “La France se tient aux côtés de l’Ukraine. A cet acte de guerre, nous répondrons sans faiblesse, avec sang-froid, détermination et unité”, a-t-il débuté.
Et d’ajouter : “Nous prendrons des décisions lors du G7, cet après-midi, lors du Conseil européen, ce soir à Bruxelles, et lors du sommet de l’Otan, qui se tiendra dans les prochaines heures. Nous demanderons à la Russie de rendre des comptes au Conseil de sécurité des Nations unies”.Emmanuel Macron a assuré que “les sanctions portées à la Russie seront à la hauteur de l’agression dont elle se rend coupable”. “Les événements de cette nuit sont un tournant dans l’histoire de l’Europe et de notre pays”.Des forces russes ont pénétré dans la région de Kiev depuis la Biélorussie pour mener une attaque avec des missiles Grad sur des cibles militaires, ont annoncé jeudi les gardes-frontières ukrainiens dans un communiqué.Le palais présidentiel ukrainien confirme une seconde salve de missiles qui s’abat sur l’Ukraine depuis 11h30
Le point sur ce que l’on sait à la mi-journée
Vladimir Poutine a lancé jeudi une invasion de l’Ukraine, avec frappes aériennes et entrée de forces terrestres depuis plusieurs directions, les autorités ukrainiennes faisant état quelques heures plus tard d’un premier bilan d’une cinquantaine de morts, dont une dizaine de civils. L’attaque a immédiatement déclenché un tollé de la communauté internationale, avec des réunions d’urgence prévues dans plusieurs pays occidentaux et notamment à l’Otan et à l’Union européenne.
Le président russe a donné le signal des hostilités jeudi à l’aube, après avoir reconnu lundi l’indépendance de territoires séparatistes ukrainiens du Donbass et fait valider mardi une intervention par le Parlement russe. “J’ai pris la décision d’une opération militaire spéciale”, a annoncé le maître du Kremlin dans une déclaration surprise à la télévision avant 6H00 du matin (03H00 GMT). “Nous nous efforcerons d’arriver à une démilitarisation et une dénazification de l’Ukraine”, a-t-il ajouté, assis à un bureau en bois sombre. “Nous n’avons pas dans nos plans une occupation des territoires ukrainiens, nous ne comptons imposer rien par la force à personne”, a-t-il assuré, appelant les militaires ukrainiens “à déposer les armes”.
Il s’est justifié en répétant ses accusations infondées d’un “génocide” orchestré par l’Ukraine dans les territoires séparatistes prorusses, et en arguant d’un appel à l’aide des séparatistes et de la politique agressive de l’Otan envers la Russie, qui instrumentaliserait l’Ukraine. Peu après, une série d’explosions étaient entendues à Kiev, Kramatorsk, ville de l’est qui sert de quartier-général à l’armée ukrainienne, à Kharkiv (est), deuxième ville du pays, à Odessa (sud), sur la mer Noire, et à Marioupol, principal port de l’est du pays.
Les sirènes d’alerte aérienne retentissaient toutes les 15 minutes à Lviv, la ville de l’ouest où les Etats-Unis et plusieurs autres pays ont déplacé leurs ambassades, et à Odessa. Promettant de “vaincre”, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a proclamé la loi martiale dans le pays, appelé ses concitoyens à “ne pas paniquer”, avant d’annoncer la rupture des relations diplomatiques avec Moscou.
Il a aussi ordonné à ses troupes d'”infliger un maximum de pertes à l’agresseur”, selon le commandant en chef de l’armée ukrainienne. Vers 10H00 GMT, un membre de l’équipe présidentielle indiquait aux journalistes que “plus de 40 militaires ukrainiens avaient été tués, des douzaines blessés” et “près de 10 civils tués”.
L’Ukraine a fermé son espace aérien pour l’aviation civile, et la Moldavie voisine a annoncé faire de même. Les vols ont aussi été annulés depuis les aéroports des grandes villes du sud de la Russie, à proximité de l’Ukraine. Moscou a fermé à la navigation la mer d’Azov, qui baigne l’Ukraine et la Russie
12h55: « J’exprime toute ma solidarité avec les autorités ukrainiennes démocratiquement élues ainsi qu’avec le peuple ukrainien dans cette épreuve. La France va renforcer encore son soutien à l’Ukraine, sous toutes ses formes », a déclaré le ministre des Affaires Etrangères Jean-Yves Le Drian. Et d’ajouter : «Depuis ce matin, une cellule de crise a été activée au Centre de crise et de soutien du ministère de l’Europe et des affaires étrangères. En lien avec la cellule de crise activée à Kiev par notre Ambassade, pleinement opérationnelle et à sa tâche, elle est mobilisée pour coordonner l’appui et l’accompagnement des ressortissants français qui se trouvent encore sur le territoire ukrainien à cette heure ».
12h52: Valérie Pécresse a demandé la convocation « sans délai » du Parlement après l’invasion de l’Ukraine par la Russie qu’elle a condamnée « fermement », en appelant à des sanctions ciblant « personnellement » les responsables. « La guerre est de retour au coeur du continent européen. Cela fait près de 25 ans que nous n’avions pas connu cette situation », a déploré la candidate LR à la présidentielle lors d’un point presse.
« Je demande la convocation sans délai de l’Assemblée nationale et du Sénat pour débattre de cette situation, en application de la Constitution », a-t-elle ajouté, à l’unisson des oppositions qui ont presque toutes formulé des demandes similaires jeudi matin à l’Assemblée. Accusant Vladimir Poutine d’avoir « violé les règles les plus fondamentales du droit international », Mme Pécresse a condamné une « invasion » dont la « brutalité » nous « éclaire, de manière crue, sur la personnalité de Vladimir Poutine, son régime et les opérations de déstabilisation qu’il conduit » en Europe et en Afrique. Selon elle cette attaque « doit être l’occasion d’un électrochoc pour l’Europe » car « le temps de la naïveté est fini ».
Affirmant son « entière solidarité avec le peuple ukrainien », elle a demandé « que tout soit fait pour épargner les populations civiles » et appelé à « une réaction immédiate ». « Je souhaite que les pays européens, l’Union européenne, en coordination avec les Etats-Unis, le Royaume-Uni et les autres membres de la communauté internationale, se mettent d’accord dans les plus brefs délais sur les sanctions les plus fermes, ciblant personnellement les responsables de cette guerre », a-t-elle affirmé.
« Nous, Européens, toujours solidaires dans l’OTAN, nous devons nous doter d’une capacité autonome de défense pour assurer notre propre sécurité », a ajouté Mme Pécresse. Il faut aussi selon elle que l’Union européenne « mette au point un plan d’aide répondant aux attentes de l’Ukraine, qu’il s’agisse d’aide humanitaire, ou de ses demandes spécifiques en matière d’équipements de défense ».