Disparition d’une famille à Orvault : trois ADN identifiés
Écrit par Jonathan PIRIOU sur février 27, 2017
Le mystère reste entier à Nantes autour de la disparition de la famille Troadec. Le couple d'Orvault (Loire-Atlantique) et ses deux enfants, chez qui des traces de sang ont été retrouvées par la police, n'a plus donné signe de vie depuis douze jours. Trois empreintes génétiques ont été identifiées par les enquêteurs à leur domicile. Selon RTL, seul l'ADN de la jeune fille, Charlotte, 18 ans, manque à l'appel.
Les enquêteurs appellent à la prudence quant aux hypothèses évoquées. Les autorités se sont notamment intéressées à la personnalité de Sébastien, le fils de la famille: âgé de 21 ans, il est étudiant en deuxième année de BTS Systèmes Numériques au collège-lycée Saint-Gabriel, à Saint-Laurent-sur-Sèvre (Vendée), aux confins du Maine-et-Loire et des Deux-Sèvres. Fondée en 1838, cette institution catholique est renommée dans la région pour sa «tradition d'excellence scolaire», comme le dit son site internet. L'un des fils de Xavier Dupont de Ligonnès y était d'ailleurs scolarisé en 2011 au moment de la «tuerie de Nantes»…
En attendant, à «Saint-Gab'», une «cellule de crise» regroupant la direction générale et les éducateurs a été mise sur pied dès ce lundi matin, jour de rentrée après les vacances scolaires, pour «répondre aux interrogations des élèves et de leurs familles». «Nous avons notamment insisté auprès des collégiens et lycéens sur la nécessaire maîtrise de leur communication auprès de la presse et sur les réseaux sociaux», assure le communiqué de presse de l'établissement.
«Ce sont nous les monstres»
C'est d'ailleurs sur les réseaux sociaux qu'on retrouve la trace de Sébastien Troadec. Que ce soit sous ses pseudos «Sebi» ou @superZpowa, ses messages laissent transparaître un adolescent mal dans sa peau. «On arette (sic) d'avoir peur du monstre en dessous du lit lorsqu'on comprend que ce sont nous les monstres», dit sa biographie sur Twitter. En janvier 2016, il se réjouissait toutefois d'avoir «enfin» son permis de conduire. «J'ai mon bac, après un rattrapage, mais je l'ai maintenant je baise tous ceux qui n'ont pas cru en moi, surtout moi-même», disait-il aussi en juillet 2015. Sur son compte Twitter, Juliette, une de ses amies, décrit Sébastien Troadec comme un garçon «profondément gentil», «respectueux» et «attachant». «Sebi is life, Sebi is love», lui disait déjà la jeune fille le 31 janvier dernier.
De leur côté, sur le forum jeuxvideo.com, les modérateurs ont retiré des messages ayant trait à la personnalité du jeune homme, qui y a ses habitudes: son pseudo a en effet été piraté par d'autres internautes, une chose «inacceptable». «Sachez que ce forum, c'est pas le FBI et que, à vouloir aller trop loin, ça peut retarder la vraie enquête», mettent en garde les modérateurs. Une «vraie enquête» qui avance, d'ailleurs: selon Ouest-France, Brigitte Troadec et sa fille auraient signalé, la veille de leur disparition, l'utilisation frauduleuse de la carte bancaire de cette dernière «pour payer des jeux vidéo». C'est aussi le téléphone portable de Sébastien qui aurait été «éteint en dernier», précise le quotidien. Celui qui a été retrouvé maculé de sang.