Dîners clandestins : Après la garde à vue de Pierre-Jean Chalençon et du cuisinier Christophe Leroy, “aucun élément ne permet de mettre au jour la participation d’un membre du gouvernement aux repas

Les gardes à vue Pierre-Jean Chalençon et du cuisinier Christophe Leroy, interpellés dans le cadre de l’enquête sur les dîners clandestins du Palais Vivienne, ont été levées vendredi dans la soirée. Les deux hommes et l’épouse de Christophe Leroy ont été longuement interrogés par la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP). Le parquet de Paris a indiqué que leurs gardes à vue «ont été levées pour poursuite d’enquête».

«A ce stade des investigations, aucun élément ne permet de mettre au jour la participation d’un membre du gouvernement aux repas qui font l’objet de cette enquête», a également souligné le parquet.

Jeudi soir, les forces de l’ordre avaient perquisitionné pendant plusieurs heures l’établissement dont est propriétaire Pierre-Jean Chalençon, avant d’en sortir avec lui et de le faire monter dans une voiture de police. Il est soupçonné d’avoir invité plusieurs personnes à un repas clandestin le 1er avril. Pierre-Jean Chalençon avait notamment indiqué dans un reportage en caméra cachée de M6 qu’il avait «croisé» des ministres dans ce genre de dîners, qui se tenaient malgré le confinement et les mesures sanitaires. 

Il avait ensuite affirmé avoir fait de l’humour, ce qui n’a pas empêché le procureur de la République d’ouvrir une enquête, pour «mise en danger de la vie d’autrui» et «travail dissimulé».

Le Palais Vivienne est une partie d’un hôtel particulier construit au début du 18e siècle par l’intendant aux finances. En 2015, Pierre-Jean Chalençon a racheté le lieu pour «environ 6 millions, auxquels il convient d’ajouter les frais de restauration», comme il l’avait affirmé dans Télé 2 Semaines, dans des propos rapportés par Gala.

Durant plusieurs années, l’ancien acheteur de l’émission Affaire conclue a rénové l’établissement. Tout est refait, du sol au plafond d’environ 6 mètres : moulures, portes d’origines, parquets, ainsi que les décors muraux. L’acheteur y a également installé sa collection privée de Napoléon.