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Deux soldats français de « Barkhane » tués au Mali dans l’explosion d’une mine artisanale

Écrit par sur février 21, 2018

Deux soldats français de l’opération « Barkhane » au Mali ont été tués, et un autre blessé, mercredi 21 février a annoncé une source militaire à l’Agence France-Presse. Les militaires ont été touchés par l’explosion d’une mine artisanale au passage de leur véhicule blindé, portant à 21 le nombre de soldats français morts au Mali depuis le lancement de l’opération en 2013.

La France est engagée depuis janvier 2013 au Mali, d’abord sous le nom d’opération « Serval » puis sous celui d’opération « Barkhane », pour chasser les groupes djihadistes du pays. Près de 4 000 soldats français sont toujours engagés dans le pays.

« Très vive émotion »

Dans un communiqué mercredi le président de la République a annoncé avoir appris la mort des deux soldats « avec une très vive émotion » confirmant leur rattachement au « 1er régiment de spahis de Valence ». Emmanuel Macron « adresse à leurs familles et à leurs proches ses plus sincères condoléances » et « tient à saluer le courage des militaires français engagés au Sahel » dont la mission « permet de porter des coups sévères à l’ennemi », conclut le communiqué.

Devant l’Assemblée nationale, la ministre des armées, Florence Parly, a également fait part mercredi de sa « très vive émotion » à l’annonce de la mort des deux soldats français, à qui les députés ont rendu hommage, debout, par de longs applaudissements.Souhaitant se désengager du pays, la France souhaite accélérer depuis plusieurs mois le déploiement de la force G5 Sahel réunissant le Mali, le Niger, le Burkina Faso, le Tchad et la Mauritanie. Lancée au début de 2017, l’initiative vise à former une force de 5 000 hommes, composée de soldats des cinq pays impliqués, d’ici à la mi-2018.

Douze militaires tués depuis 2014

Le 12 janvier, trois soldats de Barkhane avaient été blessés, dont un grièvement, lors d’un attentat-suicide à la voiture piégée contre leur convoi entre Ménaka et Indelimane, dans le nord-est du Mali. Bien que, depuis 2013, les groupes liés à Al-Qaida aient été dispersés et en grande partie chassés du nord du Mali, des zones entières du pays échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU (Minusma), régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix, censé isoler définitivement les djihadistes.