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DES HUITRES AUX YAOURTS, QUE VALENT LES MÉDAILLES AU SALON DE L’AGRICULTURE ET POURQUOI ELLES ATTIRENT AUTANT

Écrit par sur mars 2, 2024

Temps fort du Salon de l’agriculture, le Concours général agricole devrait distribuer cette année plus de 5.000 médailles. Les producteurs y voient un enjeu important, pour leur notoriété et pour leurs ventes.

Or, argent ou bronze. Pas question ici de Jeux olympiques de Paris, mais des médailles du Concours général agricole (CGA). Une institution vieille de 153 ans qui est liée au Salon international de l’agriculture. Comme les athlètes, les producteurs sont nombreux à vouloir décrocher une médaille tandis que les consommateurs sont, eux aussi, très regardants sur la présence de ce logo sur les produits.

20.500 producteurs participants

“C’est le seul concours au monde avec un véritable cahier des charges”, défend Olivier Alleman, commissaire général du CGA, qui a été nommé en octobre 2023 pour trois ans de plus à ce poste par le ministre de l’Agriculture qui est co-propriétaire du concours.

Cette année, 20.500 producteurs participent au concours dans des catégories très variées allant des traditionnels animaux et vins, en passant par les huîtres et le piment d’Espelette. “C’était d’abord un concours B to B entre agriculteurs, ce n’est qu’après la Seconde Guerre mondiale qu’il s’est ouvert au grand public”, rappelle Olivier Alleman auprès de BFMTV.com.

Le concours des animaux demeure le plus ancien et le plus emblématique du CGA avec de nombreux visiteurs qui viennent assister à la présentation de chaque vache, cheval ou même chat lors du Salon. “C’est l’excellence française. Quand on arrive là, même sans prix, c’est une grande fierté”, reconnaît, au micro de BFMTV, Laura Lafage, éleveuse dans le Lot qui a remporté une médaille d’or avec l’une de ses vaches.

Ce prix vient récompenser une préparation importante et de “tout le travail accompli”, se satisfait la Lotoise. Pour ce concours, les éleveurs préparent au mieux leurs animaux plusieurs mois avant le Salon puisqu’ils sont présélectionnés dans chaque catégorie à travers les foires agricoles avant de partir à Paris.

Un droit d’entrée au concours

Le concours dédié aux produits est quelque peu différent puisque chaque candidat est libre de s’inscrire si son produit respecte le cahier des charges d’une catégorie donnée. Le montant est de 100 euros pour chaque produit candidat au CGA. Les équipes du concours réalisent ensuite des prélèvements d’échantillon chez les candidats “pour nous assurer qu’ils sont représentatifs de la production habituelle et qu’ils ne sont pas conçus particulièrement pour le concours”, insiste Olivier Alleman.

Chaque produit est ensuite anonymisé puis soumis aux jurés lors des séances de dégustation qui sont organisées le Salon de l’agriculture.

Plus de 6.000 personnes sont mobilisées pour participer, bénévolement à ces jurys. Sur chaque table de dégustation, la moitié sont des professionnels de la filière et les autres sont des “consommateurs avertis”.

“Il leur est possible de suivre une formation d’une journée dans une catégorie avant le concours. Ils seront alors privilégiés pour devenu juré, sinon le Concours général agricole se tourne vers d’autres personnes”, détaille le commissaire général. “La dimension intergénérationnelle est aussi intégrée dans chaque composition de jury afin de s’adapter au goût de tous les consommateurs.”

Dégustation anonyme

Ce sont les jurés qui “sont souverains” dans l’attribution ou non de médailles à un produit tandis que le candidat a, lui, interdiction d’assister à la dégustation. “Je ne connaissais pas le panel et je ne savais même pas où ça avait lieu”, confirme Clément de la Raitrie, directeur commercial de la laiterie de la Ferme de Viltain (Yvelines) qui a décroché trois médailles au concours. Ce n’est que le soir venu qu’un candidat peut connaître son résultat sur le site du CGA.

Olivier Alleman rappelle aussi que la participation au concours, même si elle représente un coût pour chaque candidat, ne signifie pas l’obtention automatique d’une médaille.