Découverte en Colombie d’une nouvelle espèce de scorpion qui « pulvérise » du venin ! Faut-il s’inquiéter ?
Écrit par Jonathan PIRIOU sur janvier 23, 2025
Le scorpion est un arthropode de la classe des arachnides, très redouté dans le monde entier, et ce n’est pas étonnant… Certaines espèces ont un venin mortel qui peut tuer en peu de temps ; et elles font plusieurs victimes chaque année. Ce qui est également inquiétant, c’est que ce sont de petits animaux et qu’ils se cachent, ce qui fait qu’il est pasAujourd’hui, une étude publiée dans le Zoological Journal of the Linnean Society révèle la découverte d’une nouvelle espèce de scorpion qui projette son venin dans l’air comme mécanisme de défense, un comportement rare chez ces arachnides. L’animal a été découvert en Colombie. Voir ci-dessous pour plus de détails sur la découverte.
Mécanisme de défense consistant à “éjecter” du venin
La nouvelle espèce, baptisée Tityus achilles (T. achilles), a la capacité de « pulvériser » du venin dans l’air. Ce comportement n’avait été observé auparavant que chez deux genres de scorpions en Amérique du Nord et en Afrique ; c’est la première fois qu’il est observé chez un scorpion d’Amérique du Sud. L’animal a été découvert dans une zone montagneuse de la forêt tropicale de Magdelena, dans le département de Cundinamarca, à Bogota.Cependant, chez cette espèce, l’animal peut projeter un jet de venin sur son prédateur, ce qui peut suffire à le distraire et à l’arrêter, permettant ainsi à l’arachnide de s’échapper, sans nécessairement tuer son adversaire.
La pulvérisation de poison a donc pour but de distraire le prédateur et pas nécessairement de le tuer ou de tuer sa proie.
La stratégie est-elle efficace ?
Selon la recherche, cette stratégie peut aider l’animal à s’échapper, mais elle n’est pas aussi efficace que la piqûre elle-même, car le jet de venin expulsé peut ne pas atteindre la cible souhaitée avec précisionPar ailleurs, Léo Laborieux, étudiant à l’université Ludwig Maximilian de Munich (Allemagne) et auteur de l’article, explique dans un communiqué de presse que ces toxines doivent atteindre des tissus très sensibles pour avoir un réel effet. « Et pour que cela ait un sens, le prédateur doit être un vertébré. Les toxines pénétreraient difficilement l’exosquelette d’un autre invertébré », a-t-il déclaré.
Il est possible que ce spray soit une sorte de « pré-poison », une toxine libérée avant le poison lui-même, qui est beaucoup plus puissant, selon le chercheur.