Décès de Victorine – “La jeune fille est morte par noyade et ce n’est pas un accident. Pas de violences sexuelles mais l’hypothèse n’est pas totalement écartée à cette heure” (Parquet)
Écrit par Jonathan PIRIOU sur septembre 30, 2020
Les enquêteurs espèrent lever une partie du mystère entourant la mort de Victorine Dartois avec l’autopsie du corps de la jeune fille, retrouvée sans vie deux jours auparavant dans un ruisseau à proximité du domicile familial de Villefontaine (Isère). Me Kelly Monteiro, l’avocate de la famille de la victime a indique ce soir sur BFM TV, que la jeune fille était décédée par noyade mais qu’il ne s’agissait pas d’un accident. Elle serait également décédé le samedi, le jour de sa disparition. L’étudiante de 18 ans avait disparu en rentrant chez elle samedi vers 19h00 et a été retrouvée morte lundi midi. Selon la famille, c’est l’hypothèse d’une “mauvaise rencontre” qui est privilégiée et pas “de réglement de compte ou de conflits particuliers pour cette jeune fille qui était à priori sans histoire et sans petit copain.”
Le Parquet indique de son côté que “aucune trace de violence sexuelle n’a été retrouvée à cette heure mais l’hypothèse ne peut pas encore être définitivement écartée”
Un premier examen externe mené par le médecin légiste sur les lieux n’avait pas permis de relever une cause évidente du décès. Mardi, le scanner réalisé sur la dépouille n’a pas non plus permis d’en savoir plus, avait indiqué en soirée le parquet de Grenoble, qui a repris le dossier en raison de sa compétence criminelle.
L’enquête, ouverte dès samedi soir pour “disparition inquiétante” par le parquet de Vienne, a en effet évolué depuis vers les chefs “d’enlèvement, séquestration et homicide volontaire”. Quarante-sept enquêteurs de la Section de recherches de la gendarmerie de Grenoble sont mobilisés sur l’affaire, “pour effectuer notamment une enquête de voisinage et entendre tout témoin utile”.
Un numéro vert est activé pour recueillir d’éventuels témoignages (0.800.200.142).
Car les circonstances de la mort de l’étudiante restent obscures: elle avait passé l’après-midi à faire du shopping avec des amis dans un centre commercial de sa commune avant de reprendre le chemin de son domicile. C’est sur le trajet du retour, après un dernier coup de fil à sa famille disant qu’elle “arrivait dans 20 minutes”, à pied, qu’elle a disparu près d’un stade jouxtant une zone boisée que l’on peut traverser par un chemin. Chemin qui longe à cet endroit le ruisseau de Turitin, peu profond et encombré de branchages, où son corps a été retrouvé.
Ses parents avaient donné l’alerte à la gendarmerie de Villefontaine dès 21h30. Vu le profil de la jeune fille, l’hypothèse d’une fugue avait été rapidement écartée et la disparition prise très au sérieux. De gros moyens avaient été mis en œuvre pour la retrouver, avec notamment la présence d’un hélicoptère et d’une équipe cynophile et 130 militaires mobilisés sur le terrain, selon le commandant de la compagnie de gendarmerie de Bourgoin-Jallieu, Sylvain Bosserelle. Les investigations se poursuivent depuis, avec le travail de fourmi d’exploitation des images de vidéo-surveillance et des données de téléphonie. Les vêtements de la victime sont aussi expertisés.
Notamment ses chaussures et son sac à main, retrouvés à distance du corps. Pour répondre à l’émotion et au choc provoqués par cette mort très médiatisée dans une ville de moins de 20.000 habitants, une cellule d’écoute et de soutien psychologique a été mise en place par la mairie de Villefontaine. Pour les camarades et agents du lycée que fréquentait Victorine encore l’an passé, une infirmière et une psychologue sont disponibles. Un registre de condoléances a été ouvert dans le hall de la mairie et un autre à la maison de quartier des Fougères, où elle résidait avec sa famille.
Près des lieux du drame, deux bouquets de roses blanches ont été déposés ainsi que des bougies et une statuette d’ange pour lui rendre hommage, a constaté un photographe de l’AFP. Victorine venait de débuter des études en BTS communication au lycée Condorcet de Saint-Priest, près de Lyon. “Le proviseur et le corps enseignant ont mis en place une cellule de soutien psychologique”, a indiqué à l’AFP le maire de la ville Gilles Gascon (LR).
Une marche blanche est organisée par la famille dimanche à 14h30 à Villefontaine, a annoncé sur Facebook sa sœur aînée Romane, dont le compte est l’unique canal de communication de la famille Dartois.
Les opinions du lecteur
Les commentaires sont fermés.
Juteau Sur septembre 30, 2020 à 10:01 pm
Mes pensées les + sincères se joignent à l’immense chagrin et colère de la famille et les proches éplorés de Victorine puis en souhaitant éperdument que le responsable de ce crime sordide soit rapidement retrouvé et puni à une peine maximale !!!!!!