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Débat Macron-Le Pen : «Assez éclairant», «un président arrogant», «une forme de courtoisie»… Les soutiens des deux candidats réagissent

Écrit par sur avril 21, 2022

Au lendemain d’un face-à-face très attendu, l’entourage des finalistes à l’élection présidentielle salue un débat «de bonne tenue».Naturellement, l’enjeu pour les deux finalistes n’était pas le même. Pour Marine Le Pen, il s’agissait d’éviter le naufrage du débat d’entre-deux-tours de 2017, pour Emmanuel Macron, d’échapper à son image de président hors-sol, arrogant et même, professoral.Un piège que le chef de l’État a évité, se félicite ce matin Édouard Philippe sur RTL. «J’ai vu un président qui connaît ses dossiers», a déclaré le maire du Havre, tout en saluant un «effort de conviction, de détermination». L’ex-premier ministre juge que le débat de mercredi soir a été «utile» et «assez éclairant». «Cette confrontation, à la fois intense et de bonne tenue, aura sans doute permis aux électeurs d’affiner leur choix» face à «deux styles, deux programmes, deux personnalités».Un face-à-face «intéressant» qui, espère Gérald Darmanin, entraînera une mobilisation de l’électorat après une campagne «qui a pu être décevante». «Le citoyen ne peut pas rester dans son canapé lorsqu’on lui demande de choisir entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen», déclare le ministre de l’Intérieur sur Europe 1/CNEWS. Avant de regretter l’«attaque déplacée» de la candidate RN qui accusait le président-candidat de vouloir installer des éoliennes en mer «partout, sauf en face du Touquet (où le couple présidentiel possède une maison, NDLR)». Une «attaque au niveau des genoux», tranche Gérald Darmanin, qui nuance toutefois : «Dans un débat, il est normal qu’il y ait des échanges et des piques.»

Un président «sans fougue»

Du côté des équipes de Marine Le Pen, on reproche au président sortant son arrogance. Le porte-parole du RN, Laurent Jacobelli, sur Public Sénat, déclare ainsi : «Ce débat avait pour objectif de montrer deux visions de la France, deux personnalités qui se sont fait jour hier entre une candidate calme et déterminée et un président parfois un peu arrogant et condescendant.» Accusation que réfute fermement l’ancien premier ministre et soutien d’Emmanuel Macron, Jean-Pierre Raffarin, sur BFMTV : «Je ne pense pas qu’il y avait de l’arrogance. Au contraire, il y a une forme de courtoisie.»

Jordan Bardella, président du RN, regrette sur BFMTV/RMC également l’«attitude méprisante» d’Emmanuel Macron, «avachi au fond de son fauteuil», «sans fougue et sans envie». Une image qui, selon lui, «symbolise assez bien la manière qu’il a eue de considérer le débat et la démocratie pendant cinq ans dans notre pays». «Quand on critique sur la forme, c’est qu’on a peu d’arguments à donner sur le fond», riposte Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, sur FranceInfo.

Du côté des soutiens de Jean-Luc Mélenchon, éliminé aux portes du second tour et troisième homme de cette élection, on regrette un débat où «la voix populaire n’a pas été entendue». «Beaucoup d’entre nous se sont dit hier soir : indiscutablement, la présence de Jean-Luc Mélenchon aurait donné à ce débat une autre tenue, une autre précision : une voix populaire aurait été entendue. Macron n’aurait pas pu dérouler autant avec une telle aisance», se désole le député LFI Alexis Corbière sur RMC.