Cycliste tué à Paris: L’automobiliste soupçonné de lui avoir volontairement roulé dessus après une altercation mis en examen pour “homicide volontaire”

L’automobiliste de 52 ans suspecté d’avoir volontairement écrasé un cycliste mardi après-midi à Paris a été mis en examen pour «homicide volontaire», a-t-on appris auprès du parquet de Paris. Il a été présenté à un juge d’instruction ce vendredi matin après 48 heures de garde à vue au cours de laquelle il a plaidé l’accident, «le mouvement maladroit qui a causé la mort du cycliste» indique une source proche du dossier au Figaro. 

Les faits qui lui sont reprochés se sont déroulés à 17h45 sur le boulevard Malesherbes, dans le 8e arrondissement. Paul Varry, 27 ans, rentrait du travail à vélo quand un différend avec Ariel M., conducteur d’un SUV, a éclaté. Selon des témoignages «recueillis à ce stade» et l’exploitation de la vidéosurveillance, le conducteur, après avoir roulé sur le pied du cycliste alors qu’il circulait sur la piste cyclable, «a tourné ses roues en direction (de la victime descendue de son vélo, NDLR) et repris une marche avant en sa direction», a détaillé le parquet.

Le cycliste «avait donné un coup sur le capot pour alerter le conducteur, qui aurait dans un premier temps reculé, dégageant le pied», poursuit le ministère public. Il avait ensuite «lâché son vélo pour se positionner à l’avant gauche de la voiture, manifestant son mécontentement. Le conducteur avait alors tourné ses roues en direction du piéton et repris une marche avant en sa direction», a-t-il ajouté. L’autopsie a confirmé les marques d’un franchissement du corps par le véhicule et la vidéosurveillance montre une surélévation de l’avant, puis de l’arrière du côté gauche du véhicule, a-t-on précisé.

Mercredi soir, un hommage a été rendu à Paul Varry place de la Madeleine où 800 personnes se sont rassemblées, selon l’association Paris en Selle dont il était un «membre actif». Il «avait fait du développement du vélo un engagement de sa vie, rédigeant notamment le livre blanc pour les piétons et les cyclistes de Saint-Ouen, qui a largement inspiré l’action publique dans le déploiement des mobilités douces à l’échelle de la ville», a souligné dans un communiqué la ville de Saint-Ouen, où la victime habitait.