Covid-19 : l’est de la France bascule dans le couvre-feu à 18 heures
Écrit par Jonathan PIRIOU sur janvier 2, 2021
En Bourgogne-Franche-Comté, nul ne se berçait d’illusions. Le « durcissement » annoncé du couvre-feu, pour reprendre une expression du préfet de région, Fabien Sudry, était inévitable. Pour Besançon, l’ancienne capitale franc-comtoise, les chiffres publiés par l’agence régionale de santé, vendredi 1er janvier 2021, parlaient d’eux-mêmes. Les taux d’incidence (nombre de tests, RT-PCR ou antigéniques, positifs par tranche de 100 000 habitants), en population générale et pour les personnes de plus de 65 ans, étaient respectivement de 266,9 et de 301,3 dans le Doubs, alors que le seuil de déclenchement du passage du couvre-feu de 20 heures à 18 heures était fixé à 200 par le gouvernement. Le dépassement de cette barre fatidique, dans l’une ou l’autre catégorie, « suffisait à l’activer » hors de tout autre critère, a insisté à plusieurs reprises le représentant de l’Etat lors d’une conférence de presse à Dijon, mercredi 30 décembre 2020. Ce n’était guère mieux dans le Territoire de Belfort (266,2 et 268,3), le Jura (265,7 et 313,2) et en Haute-Saône (253 et 251,8). Malgré de moins fortes pressions, le couperet est tombé aussi en Saône-et-Loire (172,9 et 208,4) et dans la Nièvre (177,9 et 224,5). Alors que l’ARS annonçait 168,6 et 203,6 pour l’Yonne, celle-ci aurait dû être préservée, si l’on se réfère au mode d’emploi détaillé par le préfet, bien que figurant sur la liste initiale des départements menacés.