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Covid-19, gilets jaunes, réforme des retraites… Ce qu’il faut retenir de l’interview d’Emmanuel Macron sur TF1

Écrit par sur décembre 16, 2021

L’interview intitulée « Où va la France ? », enregistrée dans les conditions du direct mais malgré tout montée, était diffusée ce mercredi 15 décembre depuis 21 heures sur TF1 et LCI. Une émission qui devait permettre à Emmanuel Macron de « répondre aux questions que se posent les Français » et de s’exprimer « sur la manière dont il a vécu son quinquennat » et « sa vision de l’avenir », selon le groupe TF1.

« Il est bon de voir où notre pays se trouve », a entamé Emmanuel Macron, qui voulait « essayer de récapituler le chemin fait, et voir vers quoi notre pays et l’Europe vont. »Le chef de l’État s’est d’abord exprimé sur la crise sanitaire. Il a assuré que tous les Français auront accès à leur troisième dose de vaccin. « Le maximum est fait par nos soignants, on mobilise beaucoup de monde. Cette semaine, on était à environ 700 000 vaccinations par jour », a-t-il rappelé en encourageant une nouvelle fois les Français à se faire vacciner. Selon lui, « il est très probable que l’on doive aller vers des rappels réguliers ».

La crise sanitaire « nous a tous changés »

Emmanuel Macron est également revenu sur la vaccination des 5-11 ans, qu’il juge « souhaitable », même s’il indique que c’est « le choix des parents » que de faire vacciner ou non leurs enfants.

Je n’ai jamais été le président des riches »

Emmanuel Macron a évoqué son image. « Je n’ai jamais été le président des riches. Je sais d’où je viens », a-t-il assuré en citant sa famille. Mes valeurs ne sont pas celles d’un président des riches. Je suis ambitieux pour notre pays, je suis pour un pays fort économiquement, mais pour un pays juste. »

Le chef de l’État est revenu sur ses propos parfois blessants et selon lui sortis de leur contexte («pognon de dingue », « les gens qui ne sont rien » ou le fait de trouver un boulot en « traversant la rue »). « Dans certains de mes propos, j’ai blessé des gens et je pense qu’on peut bouger des choses sans blesser des gens. Et c’est ça que je ne referai plus parce que, au moment où je l’ai fait, je n’ai pas mesuré que je blessais », a-t-il insisté.

L’affaire Benalla, « une affaire d’été »

Sur l’affaire Benalla, « on se souvient tous de cet été 2018 », relate Emmanuel Macron, « une affaire d’été plutôt qu’une affaire d’État » selon lui. « Alexandre Benalla n’a pas été protégé plus que ce qu’il devait être », assure-t-il.

Sur la crise des gilets jaunes

Le chef de l’État est revenu sur la crise des gilets jaunes, un moment fort de son quinquennat et notamment sur sa visite au Puy-en-Velay où il a été interpellé par des manifestants. Au sujet des dégradations sur l’Arc de Triomphe : « J’ai vu la violence absurde », a-t-il déclaré.

Interrogé sur sa propre responsabilité dans la crise, Emmanuel Macron a concédé « qu’il y avait eu à ce moment-là des erreurs qui ont été faites ». « On a pris des décisions qui ont été vécues par nos compatriotes comme étant : ‘On ne comprend pas pourquoi ils les prennent, mais ils viennent nous empêcher de vivre’», a-t-il insisté.

Sur la réforme des retraites

Emmanuel Macron a fait le point sur les réformes qu’il a menées. Sur les 80km/heure, il a indiqué que c’était arrivé « à un moment où nos compatriotes n’ont pas compris cette décision. Elle a été appliquée de manière trop uniforme sur le territoire ».

Interrogé sur la réforme qui restera de son quinquennat, le président a indiqué : « Je ne suis pas sûr qu’il faille chercher la réforme symbole. Il faut plutôt accompagner notre pays face à un monde qui change. » Le chef de l’État a notamment évoqué la réforme de l’Assurance-chômage, qui selon lui, « n’avait pas été faite depuis 5 ans ».

Sur la réforme des retraites, il explique qu’elle n’a pas été réalisée en raison de la crise sanitaire mais qu’elle reste « indispensable ». « S’il n’y avait pas eu l’épidémie, cette réforme serait allée à son terme […] Mais je ne pense pas qu’il faille faire la même réforme qu’envisagée. Il est clair qu’il faudra

Sur l’emploi et l’économie

Emmanuel Macron s’est également félicité d’avoir créé plus d’un million d’emplois les crises : « Nous allons quasiment atteindre cette année 680 000 apprentis, c’est-à-dire des jeunes que l’on forme et à qui l’on met le pied à l’étrier. On n’a jamais créé autant d’entreprises, on n’a jamais eu aussi peu de faillites. Donc quelque chose s’est passé dans notre vie économique. »

Concernant la dette du pays : « Comme dit la formule, les dettes, ce sont les impôts qui ne sont pas encore payés. C’est tout à fait vrai. Il ne faut pas mentir aux Français », a reconnu le président, ajoutant que la situation « imposait la vigilance ».

Sur les violences faites aux femmes

Sur ce thème, le chef de l’État a évoqué une meilleure formation des forces de l’ordre, les téléphones graves dangers, les hébergements d’urgences.

Au sujet de son ancien ministre Nicolas Hulot, accusé de viol, Emmanuel Macron a indiqué : « En 2018, j’ai fait comme à chaque fois quand il y a des accusations contre un ministre, nous avons vu Nicolas Hulot (avec Edouard Philippe), il a nié avec beaucoup de force. L’affaire judiciaire était classée, il n’y avait aucune procédure en cours. Il a nié : ‘tout cela est une calomnie et c’est faux’. Il est resté ministre, qu’est-ce que nous aurions pu faire ? Les ministres ont les mêmes devoirs que les autres, mais aussi les mêmes droits. »

« Si dès qu’il y a une rumeur, ou une accusation qui peut être vraie, vous dites ‘c’est fini’, alors il n’y a plus de vie en société possible. »

Sur le terrorisme

Le chef de l’État a évoqué l’assassinat de Samuel Paty, « une sidération terrible » et a détaillé ses actions contre l’islamisme radical. Parmi elles, les fermetures d’écoles ou de mosquées et « le combat civilisationnel » mené.

Sur la présidentielle 2022

Concernant son éventuelle candidature à la présidentielle 2022, le président a seulement déclaré : « Si la question c’est ‘est-ce que vous avez de l’ambition pour le pays au-delà du mois d’avril prochain ?’, mais bien sûr, d’évidence ! Mais je me dois, dans un moment où il y a beaucoup d’agitation, de ressentiment, prendre des décisions difficiles pour passer le cap de la cinquième vague.