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Covid-19 : ce que l’on sait du variant B.1.617 identifié en Inde, dont les premiers cas sont signalés en France

Écrit par sur avril 30, 2021

Mutations, effets sur l’immunité, présence en France… Si les experts estiment que davantage de données sont nécessaires pour définir ce variant identifié en Inde, voici déjà quelques premiers éléments.

Nouveau record de contaminations. L’Inde a recensé, jeudi 29 avril, 386 452 cas de contaminations de Covid-19 en 24 heures. C’est le neuvième jour d’affilée que le pays dépasse les 300 000 cas quotidiens. Une flambée qui peut en partie s’expliquer par la circulation d’un nouveau variant, nommé B.1.617, et dont les premiers cas viennent d’être identifiés en France.

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Si les experts estiment que davantage de données sont nécessaires pour comprendre son rôle dans la propagation de la maladie, voici déjà quelques premiers éléments.

Il présente plusieurs mutations

Le B.1.617 a été “repéré pour la première fois le 5 octobre 2020 près de Nagpur”, dans le centre de l’Inde, rapporte Le Monde (article payant). Il “résulte de quinze mutations spécifiques”, précise Anurag Agrawal, directeur de l’Institut de génomique et de biologie intégrative de New Delhi au Monde“Deux positions semblent être particulièrement puissantes, parce qu’elles peuvent échapper aux anticorps.”

Elles sont déjà connues. La première, L452R, a été détectée dans le variant B.1.526.1, repéré aux Etats Unis. La seconde, E484Q, ressemble à une mutation présente dans les variants initialement identifiés en Afrique du Sud et au Brésil et “pourrait être associée à un impact significatif en termes d’échappement immunitaire (post-infection et post-vaccinal), bien que cela ne soit pas encore formellement démontré à ce stade”, écrit Santé publique France dans son analyse de risque liée aux variants émergents (document en PDF) publiée le 8 avril. “Il a l’air d’être particulièrement contagieux, mais les études ne disent pas si sa forme est plus grave que les autres”, note l’épidémiologiste Catherine Hill auprès de 20 Minutes.

Il risque de fragiliser l’immunité de la population

Ce variant pourrait causer un “échappement immunitaire”, écrit Santé publique France. En clair, “il pourrait déjouer les anticorps” produits lors d’une précédente infection ou lors d’une vaccination et donc leur résister, explique Rakesh Mishra, directeur du Centre de biologie moléculaire et cellulaire, à France 2.

Cela suscite des inquiétudes : “Pour le moment, il semblerait que B.1.617 ressemble aux variants V2 [identifié en Afrique du Sud] et V3/P.1 [identifié au Brésil]. Si cela se confirme, cela pourrait poser des soucis à moyen terme, car cela fragiliserait l’immunité de la population, vu que les personnes déjà infectées et celles vaccinées par les vaccins qui utilisent un vecteur type adénovirus – comme le vaccin AstraZeneca, Johnson & Johnson ou celui de Chine – sont bien moins protégées face à ces mutations”, explique au HuffPost Samuel Alizon, directeur de recherche au laboratoire des maladies infectieuses et vecteurs du CNRS.

Il pourrait être à l’origine de la flambée en Inde

La courbe des contaminations crève le plafond en Inde, portant le total des cas à plus de 18 millions de cas depuis le début de la pandémie. Cette flambée pourrait être liée à l’apparition du variant. Dans l’Etat du Maharashtra, la part du B.1.617 dans les contaminations représenteraient “actuellement de 55 % environ”, et “entre 2 et 10%” dans le reste du pays, décrit Rakesh Mishra au Monde.