En ce moment

Titre

Artiste

Emission en cours

Clubbing Party

20:00 21:00

Emission en cours

Clubbing Party

20:00 21:00


Couvre-feu, fêtes privées, télétravail… Ce qu’il faut retenir de l’intervention de Jean Castex et des ministres

Écrit par sur octobre 15, 2020

A 21 heures, chacun devra être chez soi. (…) Sauf exception, tous les commerces, services et lieux recevant du public seront fermés », a notamment annoncé le premier ministre.

Au lendemain de l’intervention d’Emmanuel Macron, le premier ministre, Jean Castex, accompagné des ministres de la santé, Olivier Véran, de l’intérieur, Gérald Darmanin, de l’économie, Bruno Le Maire, et du travail, Elisabeth Borne, a détaillé les mesures annoncées par le chef de l’Etat lors d’une conférence de presse.

Il est notamment revenu sur la situation sanitaire, qui connaît une aggravation depuis le début du mois d’octobre, ainsi que sur la mise en place de couvre-feux à partir de samedi pour au moins quatre semaines en Ile-de-France et dans huit métropoles (Lille, Grenoble, Lyon, Aix-Marseille, Montpellier, Rouen, Toulouse et Saint-Etienne), de 21 heures à 6 heures. Cette liste pourrait s’allonger « s’il y avait une évolution importante et durable, objective dans certains territoires », a précisé M. Castex.

  • Une « stratégie de riposte graduée et territoriale »

L’augmentation du nombre de patients hospitalisés, en réanimation et morts du Covid-19 ces dernières semaine « exigeait une réaction forte et rapide », a souligné Jean Castex en justifiant l’annonce de nouvelles mesures restrictives. Concernant la tension actuelle dans les hôpitaux, il a affirmé qu’« aucun système hospitalier ne serait capable de faire face aux conséquences d’une telle épidémie qui pourrait conduire à des dizaines milliers d’hospitalisations graves si nous ne faisions rien en amont pour l’enrayer ». Selon le chef du gouvernement, « la seule vraie stratégie possible, c’est le freinage de l’épidémie par le respect des gestes barrières et la réduction des contacts et des interactions sociales ». C’est la raison pour laquelle, a-t-il dit, « nous avons adopté une stratégie de riposte graduée et territoriale ». Au 14 octobre, 9 194 personnes sont hospitalisées dans les établissements de santé français en raison de la maladie Covid-19 ou d’une affection liée, parmi elles 1 673 sont en réanimation (soit 18,20 %), selon le décompte fourni par Santé publique France.

  • Un couvre-feu et des exceptions

Le couvre-feu s’établira de 21 heures à 6 heures du matin à partir de vendredi 16 octobre à minuit. « Cela signifie qu’à 21 heures, chacun devra être chez soi. Et que, sauf exception, tous les commerces, services et lieux recevant du public seront fermés », a détaillé le premier ministre. Mais M. Castex a aussi dressé la liste des exemptions, parmi lesquelles « les établissements de santé, médico-sociaux » ou encore les restaurants pratiquant la livraison à domicile. En revanche, les bars et les salles de sport resteront également fermés dans les zones de circulation active du virus.

Le restaurateur devra mettre du gel hydroalcoolique à disposition sur toutes les tables et non plus seulement à l’intérieur de l’établissement, maintenir un mètre de distance « entre les chaises » des différents groupes de convives. De leur côté, les convives doivent conserver leur masque la plupart du temps, sauf au moment de la consommation des plats. Les groupes de convives sont limités à six (enfants compris) contre dix actuellement.

Afin de s’assurer que ces protocoles renforcés soient bien respectés, le gouvernement a prévu qu’une « procédure accélérée » puisse être mise en place pour fermer les établissements en infraction, avait-t-il précisé début octobre.

  • Les fêtes privées interdites dans les établissements recevant du public

« Des mesures générales s’appliqueront partout, puisque tout le territoire national sera dès samedi placé en état d’urgence sanitaire », a annoncé le premier ministre, Jean Castex :

« Toutes les fêtes privées, comme les mariages ou les soirées étudiantes, qui se tiennent dans des salles des fêtes, dans des salles polyvalentes ou tout autre établissement recevant du public, seront interdites. »

Cette interdiction touche l’ensemble du territoire à compter de l’entrée en vigueur de l’état d’urgence, dans la nuit de vendredi à samedi à partir de minuit. La mesure ne s’appliquait jusqu’alors que dans les seules zones en niveau d’alerte maximale. Il sera toujours possible de se marier, masqués, civilement et religieusement, mais les célébrations, au restaurant par exemple, devront se limiter à six personnes.

  • Des négociations dans les entreprises sur le télétravail

La ministre du travail, Elisabeth Borne, a annoncé qu’il sera désormais demandé aux entreprises « de fixer un nombre de jours minimal de télétravail par semaine pour les postes qui le permettent et également d’étaler les horaires d’arrivée et de départ au travail ». Les modalités de mise en œuvre du télétravail « doivent faire l’objet d’un dialogue social au sein des entreprises », a-t-elle rappelé.

La veille, Emmanuel Macron avait préconisé « deux à trois jours de télétravail par semaine » dans les entreprises où cela est possible, pour « réduire un peu la pression collective ». « Il faut que ce soit aussi négocié dans les branches et au plus près dans l’entreprise », avait souligné le chef de l’Etat, tout en relevant qu’on « a besoin d’échanger avec les collègues de travail ».

  • De nouvelles aides pour les entreprises

Toutes les entreprises de moins de 50 salariés situées dans les zones de couvre-feu seront éligibles au fonds de solidarité jusqu’à 1 500 euros si leur perte de chiffre d’affaires atteint 50 %, et ce tant que le couvre-feu durera, a annoncé le ministre de l’économie, Bruno Le Maire. Pour les hôtels, cafés et restaurants, le fonds de solidarité, jusqu’à 10 000 euros, pourra être perçu par les entreprises ayant une perte de chiffre d’affaires d’au moins 50 %, et non plus 70 %, a ajouté le ministre.

Ces entreprises pourront également « bénéficier d’une exonération totale de cotisations sociales patronales dès qu’elles perdent 50 % de leur chiffre d’affaires », a ajouté Bruno Le Maire. « Les mesures que nous prenons avec le premier ministre permettent de couvrir totalement le poids des charges sociales pour les entrepreneurs concernés », a-t-il assuré.

Le dispositif de prêt garanti par l’Etat (PGE) est prolongé du 31 décembre 2020 jusqu’à 30 juin 2021, a également annoncé M. Le Maire. D’autre part, le ministre a demandé « à la Fédération bancaire française d’examiner un report du remboursement de ces prêts pour une année supplémentaire pour les entreprises qui en ont réellement besoin ».

  • Une indemnité pour les jours de congé non pris à la Toussaint par les soignants

Les personnels soignants qui renonceront à leurs congés annuels « dans les prochaines semaines », à commencer par ceux des vacances de la Toussaint, recevront une « indemnité compensatrice » de 110 à 200 euros brut par jour, a annoncé le premier ministre.Lire aussi : Les tests antigéniques jugés fiables pour dépister les personnes symptomatiques

Le calendrier du Ségur de la santé va également être accéléré : après une première augmentation générale des salaires pour les personnels hospitaliers (hors médecins) de 90 euros net au 1er septembre, la seconde hausse de 93 euros net prévue au 1er mars 2021 sera finalement versée « avant la fin de l’année », a déclaré M. Castex.