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Coupe de France: «On s’est dit “peut-être que les dieux du foot sont avec nous”», les Herbiers y a cru un peu

Écrit par sur mai 9, 2018

Les joueurs vendéens ont réussi à contenir le PSG pendant plus d’une heure avant de s’incliner avec les honneurs (2-0)…

Au Stade de France,

Long débat entre les whatsappistes de la rédaction de 20 Minutes longtemps après la rencontre. Si l’on met de côté le score, qui aurait pu être bien plus lourd sans un gardien en chaleur et des poteaux récalcitrants, les Herbiers ont-ils joué le match qu’il fallait pour faire honneur à ses supporters et à la Coupe de France ? On a choisi le camp du oui sans hésitation.

Longtemps, le scénario s’est rapproché des rêves les plus réalistes de Stéhane Mansala, le génial entraîneur des Vendéens. Ce fervent supporter de la Juve avait prévu le coup en amont, et cela s’éloignait un peu des habitudes historiques de son club préféré. Sa causerie d’avant-match : « Ils savent que vous allez montrer du cœur, de l’engagement, de la fierté, mais ils ne savent pas qu’ils vont se faire tourner, ça peut les déstabiliser ». Le plan a été exécuté en trois minutes, le temps d’un appel en profondeur tranchant de Rocheteau qui déposait un Alves aux fraises avant de centrer pour la frappe contrée de son capitaine Flochon. Les petits gars de National, qui doivent aller chercher le maintien vendredi dans un décor nettement moins engageant, et on ne dit pas ça parque que Béziers est la ville de Robert Ménard, ont relancé hardiment depuis leur surface dès le coup d’envoi.onfidence de Flochon. « Si vous perdez la balle au bout de deux passes le peu de fois où vous la récupérez c’est compliqué. » Son entraîneur précise : « On avait un scénario, on voulait rester dans le match le plus longtemps possible, jusqu’à l’heure de jeu, fermer les espaces, rester en bloc bas. On avait décidé pendant une heure de faire tourner un peu le chronomètre pour arriver dans la dernière demi-heure, peut-être, sur une autre atmosphère, faire douter le PSG. On est passé à des attaques plus rapides, à un jeu plus horizontal. On a changé de système, on est passé en 4-2-3-1 et on a tenté le tout pour le tout. On a joué pour y aller. »

Trois poteaux pour le PSG

Intuition confirmée sur le terrain. Les Herbiers ont d’abord joué pour éviter la fessée, puis ils ont fini par se dire que pourquoi pas vu les événements. Trois poteaux pour le PSG, puis un but refusé par Mbappé après utilisation de l’assistance vidéo, il y avait encore l’espoir fou de revenir. Guillaume Diquaire, défenseur vendéen :On ressent de la fierté, c’est sûr. Ils font trois poteaux en première mi-temps, alors on se dit que c’est bon pour nous, que peut-être les dieux du foot sont avec nous. Il s'est passé des choses folles dans ce stade​, peut-être qu’on y a cru. Avec le but refusé encore pire, on reste à 1-0 à 20-25 minutes de la fin. Alors évidemment il y a toujours l’espoir, mais si ces joueurs-là veulent mettre le pied sur le ballon et accélérer, ça fait mal. On essaye de jouer au football en National sur des terrains qui ne sont pas toujours ce qu’on espérerait, et aujourd’hui, on avait un terrain magnifique. Si on ne jouait pas au football aujourd’hui, c’est qu’on n’aurait pas été nous-mêmes. »Les joueurs des Herbiers ont été eux-mêmes, et plus encore. Ils n’ont pas passé leur soirée à se payer des tibias, et quelques-unes de leurs percées aventureuses de fin de match auraient presque mérité un petit but, sinon une vraie occasion, bien belle, bien nette, bien tranchante. Elle a failli arriver à la 89e (on a noté le chrono), quand une ouverture de Flochon était juste un poil longuette pour son attaquant. « Ça aurait quand même été juste pour revenir à 2-2 », plaisante le bougre. C’est déjà beau d’y avoir cru un peu.