Dans les coulisses de la victoire du PSG à Marseille
Écrit par Jonathan PIRIOU sur février 27, 2017
Il y a eu la démonstration sur le terrain, cinglante. Et toutes les petites histoires qui amènent à ce résultat. Ce 1-5 fera date dans l’histoire des relations entre les deux clubs. RMC Sport vous raconte les dessous d’une « fessée ».
« Ils étaient surmotivés, à l’hôtel, le midi, on sentait qu’ils n’avaient qu’une envie : gagner et éteindre les Marseillais ! » Les Parisiens n’ont pas pris ce Classique à la légère et ces mots d’un membre du staff parisien résument l'état d'esprit des Parisiens à l'approche du match. Toute la journée, Unai Emery a martelé son message dans des échanges collectifs et individuels avec ses joueurs. Lors de sa causerie, l’entraîneur parisien a avancé deux enjeux. Il a mis en avant la victoire de Monaco et la nécessité de ne pas perdre de vue l’ASM afin de gagner le titre. L’ancien entraîneur de Séville a ensuite insisté sur l’enjeu d’image en expliquant que le PSG se devait de gagner contre son rival historique. Il a confié à certains connaitre l’expérience des derbys, comme ceux de Séville.
Emery a aussi donné des consignes individuelles, particulièrement sur les coups de pied arrêtés. Cas d’école, la séquence du premier but parisien où Thiago Silva se démarque de Payet et où Marquinhos se défait d’Evra a été travaillée à l’entrainement et à l’aide d’exercices vidéo. Consigne particulièrement visible pendant le match et signe de l’intensité que voulaient mettre les Parisiens, Emery a aussi demandé à Verratti et Matuidi d’aller au pressing haut sur William Vainqueur et Maxime Lopez pour éviter la relance marseillaise. Consigne appliquée à la lettre.
« Anguissa met des coups, il faut y aller, hein ! »
A l’arrivée au stade, alors qu’ils auraient pu rester au vestiaire, plusieurs Parisiens ont souhaité faire un tour sur la pelouse pour montrer qu’ils n’étaient pas inquiets ou tendus face à l’ambiance du Vélodrome. Avant l’échauffement, chacun y va de sa petite motivation, même les plus jeunes ont des conseils pour les cadres. Presnel Kimpembe glisse à Matuidi : « Leur milieu à l’OM, Anguissa, met des coups, il faut y aller, hein ! »Dans le vestiaire, on pense à tous les détails. Les bouteilles d’eau sont posées en forme de Tour Eiffel : tout doit rappeler que les Parisiens sont comme chez eux à Marseille. Juste avant le coup d’envoi, deux joueurs prennent la parole : Thiago Silva et Blaise Matuidi. Objectif mobilisation générale. Le président Nasser Al Khelaïfi était dans le vestiaire pour saluer tous les joueurs avant leur entrée sur le terrain.