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Coronavirus : on vous explique tout sur le stade 3 du plan de prévention

Écrit par sur mars 5, 2020

Les récentes annonces du gouvernement laissent suggérer le passage au stade 3 dans la lutte contre le coronavirus en France. Alors que l’objet du stade 1 du plan de prévention contre le coronavirus consistait à empêcher le virus de s’introduire sur le territoire, le deuxième palier sanitaire, dans lequel nous nous trouvons depuis le 28 février, vise à freiner la propagation du Covid-19. Concrètement, le déclenchement du stade 2 a conduit à fermer une centaine d’établissements scolaires, à annuler ou reporter des événements sportifs et culturels ou encore à limiter les rassemblements publiques à 5 000 personnes et à des mises en quarantaine un peu partout sur le territoire.Mais aujourd’hui, si l’on en croit le gouvernement, déclencher le stade 3 de l’épidémie apparaît comme inévitable. “Je crains qu’il soit difficile d’échapper à la phase épidémique”, a reconnu Sibeth Ndiaye, la porte parole du gouvernement, à France Inter, mercredi 4 mars. Pour ça, il faut que le virus circule sur l’ensemble du territoire alors qu’actuellement il n’existe que des clusters, c’est-à-dire des foyers de patients à différents endroits. La Direction général de la santé (DGS), qui dépend du ministère de la Santé, en dénombre trois : dans l’Oise, en Haute-Savoie et dans le Morbihan. Toutefois, le nombre de cas isolés dans d’autres régions augmente chaque jour. Si le stade épidémique est atteint, la phase 3 sera déclenchée avec pour but de limiter les effets de l’épidémie.

Pour dessiner les contours de ce stade 3, les autorités s’appuient sur un Plan de prévention et de lutte rédigé en 2011 en cas de pandémie grippale. Bien que le coronavirus présente des différences, cela pourra servir de base de réflexion. Des restrictions contraignantes sur tout le territoire verraient le jour…

  • la fermeture de crèches et d’établissements scolaires à l’échelle territoriale, voire nationale ;
  • l’éventuelle suspension de certains transports en commun ;
  • la restriction de grands rassemblements et d’activités collectives ;
  • le maintien d’un approvisionnement alimentaire et des produits de première nécessité pour éviter les pénuries.

Dans cette situation, la prise en charge des patients évoluerait : les patients infectés par le coronavirus ne seraient plus systématiquement pris en charge à l’hôpital. En effet, les patients “sans gravité” resteraient confinés chez eux et seraient suivis par leur médecin généraliste.

“Ce dispositif de maintien à domicile visera à ne pas saturer les capacités d’hospitalisation des établissements de santé et permettra de réserver les ressources des établissements de santé aux cas les plus graves”, indique le gouvernement. “Ces mesures pourraient être prises au fur et à mesure, en fonction de la situation, avec une hétérogénéité sur le territoire”, a commenté le ministère de la Santé.