Coronavirus – Moderna affirme que son vaccin est efficace contre les variants britannique et sud-africain – Jean Castex annonce que “des décisions seront prises cette semaine” concernant un éventuel reconfinement
Écrit par Jonathan PIRIOU sur janvier 25, 2021
Le Premier ministre britannique envisage de renforcer les règles de quarantaine aux frontières. « Nous devons prendre en compte le risque théorique d’un nouveau variant qui résisterait aux vaccins, a justifié Boris Johnson. Nous devons être en mesure de garder cela sous contrôle. » Le délégué général de LREM Stanislas Guerini propose lundi de créer “dès que possible” un prêt à taux zéro de 10.000 euros pour chaque jeune de 18 à 25 ans, un “capital jeune” pour “se lancer dans la vie”. La mesure ne serait “pas qu’un bouclier anticrise, mais un véritable outil d’émancipation”, qui aurait vocation à être pérennisé, souligne-t-il dans un entretien au Monde alors que les jeunes sont touchés de plein fouet par la crise économique et sociale engendrée par l’épidémie du coronavirus. L’idée émerge aussi alors que le gouvernement doit remettre d’ici fin janvier à Emmanuel Macron ses propositions pour un plan “égalité des chances” que le chef de l’Etat pourrait dévoiler mi-février selon son entourage, et qui est décrit comme la “jambe gauche” du très régalien projet de loi contre les séparatismes. La somme de 10.000 euros, accessible “quelle que soit l’origine sociale” et sans condition d’usage, serait “remboursable sur une période très longue, 30 ans”, et le serait “uniquement si l’on atteint un certain niveau de revenu, que je propose de fixer à 1.800 euros brut par mois”, précise M. Guerini. “C’est un emprunt sans risque car si vous n’atteignez pas ce revenu, vous n’avez pas à rembourser.” Ce dispositif, qui pourrait concerner “potentiellement plus de cinq millions de jeunes entre 18 et 25 ans”, permettrait de “faciliter l’émancipation” et constituerait “un message adressé à la nouvelle génération pour lui dire: +Ne baissez pas les bras, on croit en vous!+” Il pourrait servir à “payer des frais de scolarité pour faire des études, financer un logement étudiant, créer une entreprise” ou “se consacrer à 100% à ses études, sans avoir à travailler en parallèle”. Le patron de LREM réfute qu’il s’agisse d’un revenu universel déguisé, car le dispositif “n’est pas une allocation” et “repose sur un principe de responsabilisation avec un capital remboursable”. Ce “capital jeune” apporterait “chaque année 2 à 3 milliards d’euros à une jeune génération”, pour un coût “raisonné” sur les finances publiques: “environ 500 millions d’euros par an” au vu des 20% de taux de défaut observé dans des pays comme la Suède, l’Australie ou le Royaume-Uni où des dispositifs similaires ont été mis en place. Pour répondre à l’urgence, Emmanuel Macron a annoncé jeudi des mesures de soutien psychologique ou alimentaire pour les étudiants, en plus des aides de solidarité déjà instaurées.
L’Institut Pasteur a annoncé lundi qu’il arrêtait le développement de son principal projet de vaccin contre le Covid-19, car les premiers essais ont montré qu’il était moins efficace qu’espéré. Un autre acteur français, le laboratoire Sanofi, avait annoncé en décembre que son vaccin avait pris du retard et ne serait prêt que fin 2021, en raison de résultats moins bons qu’attendu.
Dans le cas du vaccin de Pasteur, « les réponses immunitaires induites se sont avérées inférieures à celles observées chez les personnes guéries d’une infection naturelle ainsi qu’à celles observées avec les vaccins autorisés » contre le Covid-19, a expliqué l’Institut pour justifier sa décision de mettre fin à son projet. Le vaccin de Pasteur utilisait comme base le vaccin contre la rougeole, adapté pour combattre le Covid-19.
Pour le concevoir et le distribuer, l’institut de recherche français s’était allié au laboratoire pharmaceutique MSD (nom du groupe américain Merck hors des Etats-Unis et du Canada). MSD avait en effet racheté l’an dernier la société de biotechnologie autrichienne Themis, avec laquelle Pasteur travaille depuis plusieurs années sur l’élaboration de différents vaccins, dont celui contre le Covid-19. Les essais de phase 1 (le premier stade des essais sur l’humain) avaient commencé en août dernier.
Pasteur a précisé qu’il poursuivait ses travaux sur d’autres projets de vaccin contre le Covid, à un stade toutefois préliminaire. « Le premier, administrable par voie nasale, est développé avec la société de biotechnologie TheraVectys, issue de l’Institut Pasteur et spécialisée dans la mise au point de vaccins. Le second est un candidat vaccin à ADN », a indiqué Pasteur.
Ces deux projets « sont aujourd’hui en phase préclinique », c’est-à-dire qu’aucun essai n’a encore été mené sur des humains.
En outre, cet arrêt « ne remet pas non plus en cause la poursuite des autres projets de recherche vaccinale menés en partenariat avec Themis/Merck-MSD », basés sur le vaccin contre la rougeole, précise Pasteur. Selon l’Institut, des recherches sont en cours pour utiliser cette technologie contre d’autres maladies infectieuses (fièvre de Lassa, chikungunya).