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Coronavirus 2019-nCoV : les animaux domestiques peuvent-ils transmettre la maladie ?

Écrit par sur février 11, 2020

Ils sont des victimes collatérales de l’épidémie de coronavirus 2019-nCoV. En Chine et notamment à Wuhan, des animaux de compagnie ont été abandonnés par leurs maîtres. Ces chiens et ces chats sont enfermés depuis des jours dans leur maison ou appartement, livrés à eux-mêmes. Leurs propriétaires sont pour beaucoup partis à l’occasion des vacances du Nouvel An lunaire et la quarantaine imposée à la mégapole les empêchent de rentrer.

L’Association de protection des petits animaux de Wuhan relate sur sa page Facebook avoir déjà secouru plus de 600 de ces animaux domestiques. Les bénévoles déployant parfois des trésors d’ingéniosité, afin de leur venir en aide.

Mais dans le même temps, la rumeur de chiens et de chats tués en pleine rue de peur qu’ils ne transmettent la maladie s’est répandue sur les réseaux sociaux, photos sanguinolentes à l’appui. Les images de chiens avec un masque de protection sur le museau se multiplient. Face à la psychose, une question se pose : les animaux domestiques peuvent-ils être infectés par ce nouveau coronavirus et contaminer à leur tour les humains à qui ils tiennent compagnie ?

Les transmissions entre espèces sont rares 

Un obstacle de taille se dresse sur la route du virus : “la barrière d’espèce”, explique à franceinfo Olivier Bouchaud, médecin au service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Avicenne de Bobigny. “Cette barrière n’est pas infranchissable, puisqu’il est probable qu’un animal soit à l’origine de la transmission [du coronavirus 2019-nCoV] à l’homme, reconnaît le médecin.

Selon une hypothèse sur laquelle des scientifiques chinois travaillent, mais qui reste à confirmer, le nouveau coronavirus pourrait provenir d’une chauve-souris et un petit mammifère, le pangolin, pourrait avoir joué les intermédiaires entre le chiroptère et l’homme. Reste, insiste Olivier Bouchaud, qu’“il faut une succession de conditions particulières et rares pour que ce [franchissement de la barrière d’espèce] soit possible”.